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samedi, juillet 5, 2025
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Electricité de la Jirama : Plus de 60% de la production fournis par les privés

(De gauche à droite) Le Président d’honneur, Harimbola Rakotoson et le président national du SAT/Jirama, Haja Maminirina.
(De gauche à droite) Le Président d’honneur, Harimbola Rakotoson et le président national du SAT/Jirama, Haja Maminirina.

La population a incriminé les agents de la Jirama alors que ce sont les fournisseurs privés qui sont à l’origine du délestage.

Le Syndicat Autonome des Travailleurs (SAT) de la Jirama défend à tout prix cette société d’Etat pour qu’elle ne soit pas privatisée. « Dans le cadre du désengagement de l’Etat, la Jirama n’est plus autorisée à investir et à augmenter sa production. Du coup, plus de 60% de la production d’électricité de l’entreprise sont fournis par les opérateurs privés en vue d’une revente aux abonnés. Dans les grandes villes en province, ce taux s’élève à 75%. Cependant, la Jirama se trouve toujours en grande difficulté à cause d’une vente à perte. Par contre, des enrichissements personnels des dirigeants ont été constatés tandis que la population malgache ont du mal à avoir accès à l’électricité sans oublier la reprise du délestage », a révélé Haja Maminirina, le président national du SAT/Jirama lors d’une conférence de presse hier.

Répartition de richesse. « Il faut que l’Etat révise ainsi sa politique énergétique s’il a bien la volonté de redresser la Jirama en particulier et de relancer l’économie du pays qui est asphyxiée, en raison des conflits d’intérêts. L’acquisition de nouveaux groupes par la Jirama s’impose afin que nous ne dépendions plus de ces fournisseurs privés. Il appartient à l’Etat d’en trouver cette solution à court terme en attendant le financement de l’installation des centrales hydrauliques par le biais des recettes de la vente de bois de rose, des produits miniers et aurifères, entre autres. Ainsi, il y aura une meilleure répartition de richesse pour toute la nation », a-t-il soulevé. Notons que les membres du SAT/Jirama ont en même temps souhaité une bonne retraite à leur Président d’honneur, en la personne de Harimbola Rakotoson qui vient de terminer ses années de service au sein de la Jirama. Celui-ci a saisi cette occasion pour leur raconter les combats menés avec son équipe dans le but de lutter contre l’injustice et la mauvaise gouvernance au sein de la Jirama depuis des années.

Service public. Ce président d’honneur du SAT/Jirama ne cesse de dénoncer que l’Etat fait de la Jirama sa vache à lait l’ingérence des étrangers dans la gestion de l’entreprise. « Les politiciens et les dirigeants font tout pour que la Jirama coule. Ensuite, on veut changer le statut de l’entreprise en société commerciale par une simple ouverture de capital. Qu’on le veuille ou non, c’est une forme de privatisation de la Jirama car des étrangers deviennent ensuite actionnaires majoritaires dans l’entreprise. Ils ne vont penser qu’à leur profit. Alors, nous nous y opposons fermement », a dénoncé Harimbola Rakotoson. En plus, les membres du CA et le président du CA de la Jirama n’ont pas changé jusqu’à maintenant alors que le gouvernement a déjà changé. Il a également fait remarquer que l’origine du délestage est dû au fait que les fournisseurs privés de la Jirama ne veulent pas livrer la production électrique car ils n’ont pas été payés. Pourtant, c’est un service public. Du coup, « la population a incriminé les agents de la Jirama. Certains d’entre eux sont même menacés et pourchassés alors que ce n’est pas de leur faute », a-t-il précisé.

Navalona R.

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