L’électricité de la Jirama est à nouveau en difficulté cet hiver. En cause : la baisse du taux d’ensoleillement liée à la saison froide et le manque d’eau dans les barrages. Ces conditions aggravent le délestage à Antananarivo, qui reste quotidien.

« Comme nous le savons, nous entamons l’hiver et la production d’électricité émanant des centrales solaires diminue également », précise la Jirama sur sa page Facebook.
Double impact climatique
La production d’électricité de la Jirama repose en grande partie sur deux sources : l’énergie solaire et l’hydroélectricité. Malheureusement, les deux sont affectées.
- Le soleil est moins présent en hiver austral : Antananarivo ne reçoit que 6 à 7 heures d’ensoleillement par jour, contre 8 à 9 heures en été.
- La centrale hydroélectrique d’Andekaleka, principale source hydroélectrique, est en manque d’eau. Le niveau est trop bas pour répondre à la demande de la capitale.
Même si les parcs solaires sont conçus pour résister à des conditions nuageuses, la perte de productivité est bien réelle.
Des délestages de plus en plus longs
Pour répartir le peu d’électricité disponible, la Jirama applique un délestage tournant. En théorie, chaque zone est privée de courant pendant environ trois heures par jour. En réalité, beaucoup d’usagers constatent des coupures plus longues.
La société indique que ces horaires peuvent varier selon la situation. La production d’électricité de la Jirama ne permet pas de garantir une distribution stable en cette période.
Des solutions coûteuses
Face à ces coupures répétées, certains ménages se tournent vers les groupes électrogènes. Mais cette solution est onéreuse et difficile à maintenir sur le long terme. La majorité des foyers n’y a pas accès.
Perspectives à court terme
La Jirama indique que des efforts sont en cours pour renforcer la production. Mais tant que l’hiver perdure, l’électricité de la Jirama restera soumise à de fortes contraintes. L’entreprise appelle à la patience et à l’économie d’énergie.