Le Malagasy Professionnels de l’Elevage (MPE) a formé 20 000 éleveurs depuis ses 20 ans d’existence. « De nombreux éleveurs s’intéressent à la filière porcine. Mais un fort taux de consanguinité du cheptel est observé, faute d’une amélioration génétique. Le MPE a importé des semences congelées, il y a presque dix ans, pour ce faire », a expliqué Rivo Rabearivelo, le vice-PCA de MPE, lors de la journée technique sur l’amélioration de l’alimentation du cheptel porcin hier à Nanisana.
70% des dépenses. « Sans introduction de nouvelle race, on ne pourra plus améliorer la production même si la conduite d’élevage est respectée », a soulevé Rakotoarison Jean-Claude, un éleveur professionnel membre de MPE. Notons que cette plate-forme travaille actuellement en partenariat avec le ministère de tutelle pour la relance de l’insémination artificielle par le biais d’un appareil spécialisé récemment importé par le MPE. Par ailleurs, l’alimentation animale constitue un des principaux problèmes rencontrés par tous les éleveurs, y compris les éleveurs de porcins. Cela représente 70% de leurs dépenses. Face à cette situation, le MPE travaille en collaboration avec la société MPS (Madagascar Pharmaco Science) qui représente Nutristar basé en France, spécialisé en la matière. Le concentré protéique servant à mélanger avec les aliments de base locaux est ainsi présenté aux éleveurs porcins issus de différentes régions.
Démonstrations. « Il s’agit d’un concentré représentant tous les caractères nutritionnels indispensables à l’alimentation du bétail et analysé en laboratoire afin d’obtenir une meilleure performance en élevage porcin », a expliqué Hervé Ratsimbazafy, le directeur commercial de MPS. Dans le cadre de ce partenariat, la MPS et le MPE vont identifier des fermes qui servent de démonstration sur les avantages de l’utilisation de ce concentré protéique par les éleveurs. « Ces derniers doivent être en mesure de comparer l’utilisation de ce concentré aux provendes traditionnelles », a-t-il conclu.
Navalona R.