- Publicité -
jeudi, mai 22, 2025
AccueilEconomieElevage : Seuls 5,7% du budget national, alloués au secteur 

Elevage : Seuls 5,7% du budget national, alloués au secteur 

La chaîne de valeur zébu est priorisée dans le cadre de cette analyse du secteur de l’élevage.

Près de 70% des ménages, principalement en milieu rural, pratiquent l’élevage à Madagascar. 

Cette activité représente jusqu’à 60% de leurs revenus. Cependant, ce secteur est parfois marginalisé par les projets de développement agricole. En plus, « seuls 5,7% du budget national sont alloués à l’élevage alors que celui-ci joue un rôle important dans la lutte contre l’insécurité alimentaire puisque c’est une source de protéine animale. Ce secteur contribue également à la création des emplois ruraux et la résilience des ménages face au changement climatique. L’Etat devrait ainsi consacrer au minimum 10% de son budget pour pouvoir développer l’élevage à Madagascar», a expliqué Lucille Razafimpamoa, directrice d’Appui à la Production et au bien-être Animal au sein du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage lors de l’atelier de co-validation de l’analyse sectorielle dans le cadre de l’élaboration du plan directeur du secteur de l’élevage hier à l’hôtel Panorama. 

Et elle d’ajouter que ce secteur porteur, pouvant être le levier du développement socio-économique du pays, est confronté à des défis majeurs. Il s’agit entre autres, de la faible productivité, de la couverture sanitaire insuffisante, de la difficulté d’accès aux intrants et services vétérinaires et de la rareté des données. Pour pouvoir bâtir un secteur de l’élevage compétitif et résilient au changement climatique, un plan directeur du secteur de l’élevage s’impose pour une durée de 15 ans, soit jusqu’ en 2040. En outre, des analyses du secteur ont été réalisées par des techniciens du ministère de tutelle avec l’appui de l’Institut International de Recherche sur l’Elevage (ILRI) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), dans le cadre du programme FSRP ou programme de Résilience des Systèmes Alimentaires, financé par la Banque mondiale. Des résultats préliminaires ont été présentés lors de cet atelier de co-validation de l’analyse du secteur. « Ce qui nous a frappé en premier est le manque de statistique claire lors d’un diagnostic approfondi des sous-secteurs de l’élevage dans trois régions à forte potentialité d’élevage. Après discussion avec les membres de l’équipe technique, une évaluation participative des chaînes de valeur prioritaires a également eu lieu afin d’identifier les contraintes et les opportunités. Cela concerne principalement la filière volaille, la filière zébu, la filière lait, les petits ruminants et l’élevage porcin », a évoqué Abdrahmane Wane, un expert au sein de l’Institut international de recherche sur l’élevage. 

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture et de l’élevage entame la transformation de ce secteur en priorisant l’amélioration génétique des bétails par le biais de l’introduction des races améliorées, entre autres, l’alimentation animale et surtout l’investissement dans le domaine de l’élevage. La modernisation de ces chaînes de valeur n’est pas en reste. En effet, l’élevage constitue une opportunité pour les jeunes et les femmes de développer des activités génératrices de revenu. Les participants à l’atelier de co-validation de l’analyse du secteur de l’élevage sont issus de l’administration, du secteur privé, des organisations paysannes, des instituts de recherche ainsi que de la société civile et des partenaires techniques et financiers et bien d’autres entités. L’événement va durer cinq jours et est organisé par le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage avec l’appui de ses différents partenaires. « L’objectif consiste à valider ensemble ces résultats d’analyse du secteur tout en définissant des scénarii de développement du secteur sur une période de 15 ans », a fait savoir le directeur d’Appui à la Production et au bien-être Animal.  Ensuite, « le plan directeur du développement du secteur de l’élevage débouchera sur des feuilles de route quinquennales dotées de budgets, d’objectifs mesurables et d’indicateurs de suivi », a-t-elle conclu. 

Navalona R.

- Publicité -
Suivez nous
409,418FansJ'aime
10,821SuiveursSuivre
1,620AbonnésS'abonner
Articles qui pourraient vous intéresser

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici