L’heure de vérité approche puisque le match contre le Bénin à Mahamasina aura lieu le 2 septembre. Un rendez-vous trop important pour espérer raviver ce sentiment d’appartenance de tous les Malgaches réunis autour des Barea. Mais entre le rêve et la réalité, il y a malheureusement un fossé.
Que s’est-il passé pour que la conférence de presse, destinée à faire connaître les membres des Barea retenus pour les deux matchs avec le Bénin et la Tanzanie, ait été annulée quasiment à la dernière minute ?
Eric Rabesandratana a-t-il fait machine arrière après que des voix se soient déjà élevées contre une liste pourtant tenue secrète, mais qui ne fait manifestement pas l’unanimité ?
On ne change pas une équipe qui a perdu. Comme un secret de Polichinelle en fait, la liste comporte encore plusieurs joueurs ayant lamentablement échoué en Ethiopie et dans un degré moindre au Stadium de Barikadimy face aux Ivoiriens.
Est-ce à dire que Eric Rabesandratana n’a pas visionné ces deux matchs, qui nous ont coûté la qualification, car plusieurs joueurs sont coupables d’avoir été à côté de la plaque ? Finalement, il y a eu ce 4 à 0 à Bahir Dar qui est resté à travers la gorge des fans des Barea et ayant justifié le limogeage de Nicolas Dupuis. Mais apparemment, ce dernier n’était pas le seul à blâmer.
On avait pourtant cru en la capacité d’innover d’Eric Rabe et surtout à trouver de nouveaux éléments valables et évoluant dans des grands clubs, et non plus des joueurs de la National 2.
Est-ce difficile de faire une analyse visant à écarter ceux qui n’ont pas de club ou ceux qui n’ont pas assez de temps de jeu ?
La bonne nouvelle c’est de savoir que les deux « Américains », Romain Métanire et Rayan Raveloson, sont indétrônables. On citerait aussi le stratège de l’Ajesaia El Hadary, capable d’apporter un plus.
Le Bénin, c’est du solide. On citerait volontiers Francis Coquelin (Villareal), Remy Vita (Bayern de Munich), Andy Pelmard (OGC Nice) ou encore Freddy Greco (Torino) mais apparemment ces derniers ont refusé, pour ne pas devoir en dire plus. À moins qu’ils n’aient jamais été sollicités.
L’opposition est pourtant bien présente avec des Béninois qui sont tout sauf de la tarte. La formation entraînée par Michel Dussuyer a changé de visage avec l’arrivée des joueurs de Ligue 1 ou tout au moins de Ligue 2 en France. Les Ecureuils béninois ont des éléments de valeur dont le gardien de Dijon, Saturnin Allagbé, les Clermontois Cédric Hountondji et Joël Dossou, Assogba Youssouf d’Amiens SC et Alhinvi de Nîmes Olympique.
Un groupe soudé qui est parvenu à battre le Maroc. Ce qui veut tout dire…
Clément RABARY