
L’overdose de bouchons s’est fait ressentir chez les usagers de la route de la capitale hier.
Pénible. Ont été les deux derniers jours de la semaine pour les usagers de la route de la capitale malgache. Les embouteillages monstres menaient leur nerf à dur épreuve dans tous les quartiers avoisinant les axes de sortie de la Ville des mille. Les cas les plus palpables concernent ceux de By Pass longeant la route nationale numéro 7, les routes numéro 2 et numéro 4. La situation a été telle que le ministre de la Sécurité publique est sorti de sa voiture pour en savoir les raisons du côté d’Ankadimbahoaka. Une coïncidence avec le week-end pascal ? L’on serait tenté de directement le confirmer. La vue des nombreux véhicules transportant des familles en direction desdites routes nationales inciterait à penser l’évidence de la chose. Beaucoup de Tananariviens et Tananariviennes ont préféré sortir un peu de leur ville pour « profiter un peu du week-end« . Programme annulé, retard pour un rendez-vous, perte de temps et frustration, quelques conséquences de la situation. Et les tons ont évidemment haussé. « J’ai fait Ampitatafika-Ankorondrano en 3h30 minutes. La situation est grave parce que non seulement j’ai perdu mon temps mais j’ai également raté un rendez-vous important. Contrairement à ce que dit l’adage, le temps que j’ai perdu dans les embouteillages de ce matin (hier matin) ne sera pas de l’argent pour moi » a déploré Haja, père de famille habitant le quartier d’Ampitatafika.
Solutions. Des pistes de résolutions ont été avancées par divers acteurs. La situation semble toutefois être constante. Pour le cas d’hier, la circulation a toutefois été fluide sur l’axe Ankorondrano-Antanimena-Analakely dans la matinée. Des agents de police stationnés à peu près à environ 30 à 50 mètres ont géré comme il se doit la circulation. Les embouteillages monstres qui plombaient la journée des usagers dans d’autres quartiers de la capitale – et quotidiennement sur cet axe – ont été absents au grand étonnement des habitants qui ont l’habitude de le fréquenter. Le fait de mettre des policiers à 40 m d’intervalles a pu alléger la circulation de ce côté. La volonté des agents de la circulation était présente – du moins, elle se laissait voir dans leur façon de travailler – et elle a directement eu des impacts positifs auprès des publics cibles. Les usagers de la route ont toutefois leur part de responsabilité dans la gestion de la circulation dans la capitale malgache. Et là-dessus, la volonté est également le maître-mot.
José Belalahy