Sur la digue comme à Ambohimanarina, de Soanierana vers Anosy ou d’Ampitatafika en passant par Anosizato, à Analamahitsy, comme partout ailleurs… les bouchons paralysent les usagers de la route. En voiture ou en taxi-be, il faut prendre son mal en patience. Mais quelles mesures pourrait-on prendre ?
7 h 10 mn sur la digue provenant de Talatamaty et d’Ambohibao, et les voitures ne bougent plus. Les habitants de tout cet axe se sont pourtant préparés au bouchon menant vers la ville, et se sont réveillés une heure plus tôt pour gagner un peu de temps. Mais à 7 h du matin, tout le monde est déjà sur les routes, et les embouteillages sont monstres. Personne ne bouge, la circulation est paralysée. Le son de la pluie berce les enfants qui se sont réveillés, eux aussi très tôt, pour ne pas arriver en retard à l’école. Mais hier encore, comme depuis quelques jours, ils ont dû présenter leurs carnets de correspondances pour excuser leurs retards. Ceux qui prennent la digue vers les 67Ha doivent patienter, des heures et des heures. Certains ne sont arrivés en ville que vers les coups de 10 h. Ceux qui ont préféré prendre vers Ambohimanarina n’ont pas fait mieux. Les cratères qui jonchent cette ruelle, conjuguées à l’exigüité du passage, et au nombre de personnes qui marchent en pleine rue, n’ont fait qu’empirer les bouchons qui bloquent les rues tous les jours.
Responsabilité partagée. Les usagers réclament la prise de responsabilité des autorités, car certains problèmes peuvent être résolus, comme la réfection des routes, ou encore l’assainissement. Par ailleurs, l’incivisme des automobilistes alourdit encore plus les embouteillages. Souvent au niveau des ronds points ou des trois ou quatre chemins, plus personne ne respecte la priorité, ce qui bloque le passage et qui entraîne un embouteillage monstre sur des kilomètres. Cela peut empirer lorsque des petits malins décident d’outrepasser les codes de la route pour rouler en sens interdit, pour se retrouver nez à nez contre un autre véhicule, et finir par empêcher toute circulation. Enfin, il y a aussi ceux qui utilisent leurs pouvoirs, ou pas d’ailleurs, car l’on ne sait plus qui a droit à la priorité, et qui klaxonne partout pour rouler à pleine vitesse et finir par bloquer la route quelques voitures plus loin. C’est dire que la prise de responsabilité est générale et concerne tous les usagers de la route.
Anjara Rasoanaivo
