
Les passants et riverains de l’Avenue de l’Indépendance qui comptaient voir Emmanuel hier, ont attendu… Paul.
Voie rapide
Après avoir quitté l’aéroport international d’Ivato, le cortège officiel du président Emmanuel Macron a emprunté tout de suite la route de Tsarasaotra où des élèves dont les parents ou du moins les grands parents appartenaient à la génération d’écoliers « Nos ancêtres les Gaulois », agitaient des drapeaux français et malgache sur les bas-côtés de la voie rapide construite par les Chinois. Un itinéraire prévisible et visiblement prévu par les précurseurs – notamment les responsables de la sécurité du maître de l’Elysée – qui voyaient mal ce dernier passer par Talatamaty, Ambohibao et la Route Digue pour rallier le Palais d’Iavoloha, quoique la journée d’hier ait été décrétée chômée et payée pour désengorger la circulation.
Rocade d’Iarivo
En revanche, les passants étaient plus ou moins surpris de voir le cortège présidentiel français bifurquer vers la gauche, au niveau du rond-point d’Ankorondrano, en direction du Marais Masay puis de la Rocade d’Iarivo, alors que beaucoup de gens attendaient son passage sur l’Avenue de l’Indépendance qui a d’ailleurs fait l’objet d’une vaste opération de nettoyage – dans tous les sens du terme – et de réhabilitation par la Commune Urbaine d’Antananarivo, dans la perspective justement de la visite d’Etat du président Emmanuel Macron et de la tenue du Vème Sommet de la Commission de l’Océan Indien (COI).
Règles de sécurité
En fait, ce changement d’itinéraire inattendu pour ne pas dire impromptu, est somme toute compréhensible car les règles de sécurité – sans aucun lien avec les déclarations et gesticulations stériles de l’opposition – veulent que le cortège officiel d’un important personnage comme Emmanuel Macron, s’abstienne, fut-il à bord d’une voiture blindée comme la Limousine Mercedes d’hier, de passer par une galerie souterraine. Dans le cas d’espèce, il s’agit du Tunnel Garbit, une voie de communication très vétuste parce que creusée en 1913. Si l’itinéraire initial n’était pas juste un divertissement, d’autres paramètres auraient peut-être amené les responsables de la sécurité du président Emmanuel Macron à éviter d’emprunter ce passage qui porte le nom d’un gouverneur …français. Avec tout le mémoriel que représente l’ouvrage d’art ré-inauguré avant-hier, soit 112 ans plus tard, après un ravalement de façade – au propre comme au figuré – destiné à épater la …galerie où les SDF et autres quatr’mis ont été rayés du décor dans le cadre d’une opération d’assainissement et de réinsertion plutôt cache-misère. Des éléments de la Police municipale les ont délogés du site en plein sommeil, sans leur donner le temps de rêver de voir un jour, le bout du tunnel.
R.O
Ce journaleux » vendu » a vraiment un problème avec ses animosités pour l’expression démocratique ! Macron n’a pas besoin en tous cas de voir ces » herimpamoretana » comme décor principal sur l’avenue de l’indépendance …