La France confirme son soutien au régime de transition en place. Le président français, Emmanuel Macron, a évoqué des partenariats dans le domaine de l’énergie et l’aménagement urbain.
Emmanuel Macron s’est entretenu, samedi 29 novembre, pour la première fois au téléphone, avec Michaël Randrianirina, président de la Refondation de la République de Madagascar. Cet échange intervient un mois et demi après le coup d’État du 12 octobre qui a renversé Andry Rajoelina et conduit à la mise en place d’un régime de transition. Selon les informations partagées par la presse française depuis ce week-end, le chef de l’État français s’est « félicité de l’annonce d’un processus de concertation nationale, d’une série de réformes, en particulier pour lutter contre la corruption, et de l’organisation d’élections dans des délais raisonnables ». Ce sujet a déjà été abordé par l’ambassadeur français, Arnaud Guillois, lors de sa rencontre avec le président de la Refondation de la République, Michaël Randrianirina, le jeudi 23 octobre dernier au palais d’État d’Iavoloha. Une position qui est donc confortée par Emmanuel Macron.
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Selon les informations recueillies, Emmanuel Macron a ainsi encouragé le chef d’État malgache « à associer des représentants de la jeunesse et de la société civile à ces différents processus ». Une jeunesse qui a manifesté activement pour dénoncer la corruption et les problèmes sociaux, face à une répression violente des forces de l’ordre, et finit par faire tomber le régime Rajoelina. L’Élysée précise également que le président français a « proposé l’appui de la France pour les soutenir, en lien avec ses partenaires internationaux ». Paris se positionne ainsi comme un acteur de soutien, rappelant sa volonté de favoriser une sortie de crise qui réponde aux attentes populaires exprimées depuis la chute du gouvernement précédent. « Les deux présidents ont rappelé l’importance de la relation bilatérale », selon les informations, confirmant que Macron « souhaitait accompagner et soutenir la transition en cours, conformément aux aspirations exprimées par le peuple malgache, en particulier la jeunesse ».
Inclusivité. L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), impliquée depuis le début de la crise, réitère son approche fondée sur le dialogue. L’institution privilégie « l’accompagnement et la recherche collective de solutions plutôt que d’imposer des sanctions ». Lors d’une rencontre à Kigali, Rwanda, Christine Razanamahasoa a assuré au Secrétaire général de l’OIF « l’engagement ferme des autorités malagasy à limiter leur mandat dans un cadre temporel défini », insistant sur la préparation des consultations nationales, du référendum constitutionnel et des élections présidentielles. Pour la communauté internationale, comme pour une partie de l’opinion nationale, la crédibilité de la transition repose sur la tenue d’élections transparentes et reconnues par tous. Les appels à l’inclusivité et à la lutte contre la corruption traduisent la préoccupation de voir se mettre en place un environnement institutionnel suffisamment stable pour organiser un scrutin accepté par l’ensemble des forces politiques et sociales.
Rija R.
