
Le fait n’a pas échappé aux regards des observateurs. Avant-hier, un groupe d’individus, des soi-disant marchands, ont manifesté aux alentours d’Analakely. En même temps, des éléments de l’Emmoreg rôdaient aux environs de l’Avenue de l’Indépendance. Les manifestants ont eu recours à des « Mpihiragasy » pour faire entendre leur voix. Des sifflements ont compromis la sérénité d’Analakely. La circulation a été perturbée. L’objectif des manifestants est de réclamer le départ du maire Lalao Ravalomanana pour la simple raison que cette dernière veut assainir le Lac de Behoririka dans le cadre de l’embellissement de la Capitale.
Complicité. Chose curieuse, les éléments de l’ordre étaient restés les bras croisés alors qu’ils sont censés maintenir l’ordre public. Contrairement à ce qui s’est passé à Soamahamanina où ils n’ont pas hésité à disperser les manifestants à coups de lacrymogène. Or, ces derniers défendent leur terre patrie. Soamahamanina n’est pas le seul exemple. On se souvient encore de l’intention de l’AFP (Antso ho Fanavotam-Pirenena) d’organiser un meeting sur la Place du 13 Mai. Très tôt le matin, les éléments des forces de l’ordre ont envahi le périmètre. Aucun rassemblement suspect d’individus n’a été toléré. On s’interroge alors sur le cas de ces marchands informels qui manifestent dans la rue et sans être inquiétés par les forces de l’ordre. Ont-ils eu l’autorisation de manifester délivrée par la préfecture de Police pour expliquer l’attitude des forces de l’ordre ? Les observateurs y dénoncent une complicité qui ne dit pas son nom.
R. Eugène