
L’employabilité des jeunes est encore une problématique majeure à Madagascar. L’adoption de méthodes d’enseignement et l’ouverture au monde extérieur seraient des outils permettant d’améliorer les choses.
Face au monde hermétique de l’emploi, les jeunes malgaches ont du mal à s’insérer. Un fait connu et qui trouverait ses origines dans le système éducatif malgache. Une problématique étatique, compte tenu du fait que la population malgache est majoritairement jeune. Une jeunesse qui – au lieu d’être une force de proposition et de développement pour le pays – n’est finalement que charge et problème. L’implantation imminente de Istec Paris à Madagascar(école de Marketing et de Management), entend apporter une nouvelle donne dans le paysage de l’enseignement supérieur malgache. Ce, en mettant l’accent sur « l’employabilité des jeunes » via de « nouvelles méthodes et technologies ». Ainsi, la branche malgache de l’Istec Paris devrait ouvrir ses portes au mois d’avril prochain. « Des programmes de formation seront immédiatement lancés » d’après les explications de Tsohara Sarobidy, directeur général de l’institution Hautes Études en Droit et Management (HEDM) hier. Représentant l’école française, celui-ci a fait savoir que les diplômes délivrés dans le cadre de la collaboration entre les deux parties seront « des diplômes français ».
Préparation. « Notre ambition est de former des gens capables d’apporter des valeurs ajoutées dans les entreprises ». Propos d’Alain Fronteau, directeur du développement international auprès de Istec Paris qui met en avance l’esprit qui anime le système d’enseignement devant être mis en place bientôt dans la Grande Île. En effet, l’employabilité est également une problématique majeure pour les jeunes. Comme l’a toujours noté notre interlocuteur : « le pire des choses c’est d’être diplômé d’une école et de ne pas avoir de job. C’est une catastrophe absolue pour les jeunes à qui l’on a donné beaucoup d’espoir et qui ont investi dans leurs études ». Pour ce faire, les parties prenantes entendent offrir « aux jeunes malgaches des programmes de formation identiques à ceux octroyés aux étudiants Istec Paris en France » mais à « moindres coût ». Une façon pour les initiateurs du projet de « mettre en place une formation exigeante » en « bénéficiant les étudiants malgaches d’outils, répondant aux besoins actuels du monde professionnel, en prenant en compte la dimension internationale de l’enseignement supérieur ». Ainsi, des séminaires seront par exemple, prévus se dérouler en France cette année. « Des opportunités que les étudiants malgaches pourront profiter, a-t-on avancé hier.
José Belalahy