Les employés de la JIRAMA exigent du régime la cessation de toutes poursuites et intimidations contre leurs collègues.
Bien malgré la déclaration des responsables de l’Emmoreg et de la Brigade des recherches qui ont affirmé la veille qu’ « aucun agent de la JIRAMA n’a fait pour le moment l’objet d’une garde à vue à propos de l’affaire du court-circuit qui s’est déclenché au domicile du président de la République à Tsimbazaza », les employés de la JIRAMA ont quand même poursuivi leur grève hier. Un « diabe » a été organisé depuis l’agence de ladite Société à Soanierana jusqu’au bureau de la Section des recherches criminelles à Fiadanana où un autre haut responsable au sein de la JIRAMA, un chef de service, a encore été auditionné à propos de la même affaire. Faut-il rappeler qu’après sept employés qui ont participé à l’installation des équipements électriques à la résidence présidentielle, deux hauts responsables de la JIRAMA, à savoir le Chef de l’agence à Ambatonakanga et le Directeur du BRI ont également été convoqués à Fiadanana. Aussi, conformément à ce qui a été annoncé mardi, le mouvement tend-il désormais vers sa radicalisation. En effet, les employés de la JIRAMA ont décidé de donner un ultimatum de 72 heures au régime Rajaonarimampianina afin de retirer sa plainte et de cesser les « poursuites » et les « intimidations » contre leurs confrères. A l’issue de cet ultimatum qui prend fin samedi soir, une grève générale sera organisée. Tous les agents sur toute l’étendue du territoire national seront donc mobilisés.
Grève générale. Pour l’heure, aucune précision sur les tenants et aboutissants de cette grève générale n’a été dévoilée. Cependant, les leaders du Syndicat des employés de la JIRAMA ont tenu à rassurer les usagers en annonçant que « le mouvement n’affectera pas les services offerts aux clients ». Toutefois, le mouvement ne s’arrêtera pas là. Les manifestants se donnent de nouveau rendez-vous ce jour à Soanierana. Certainement, un « diabe » vers Fiadanana est encore prévu. Hier, l’on a pu constater que la tension commence à monter entre les manifestants et les éléments de l’Emmoreg qui doivent assurer leur mission de maintien de l’ordre. Hier, les deux entités ont eu un nouveau face-à-face à Fiadanana. Cependant, aucun heurt ne s’est déclenché dans la mesure où jusqu’ici, le mouvement se déroule à chaque fois de façon calme et très pacifique. Quoiqu’il en soit, cette affaire est encore loin de son dénouement. Le président de la République a riposté hier en annonçant que sa plainte respecte les procédures légales dans ce genre de situation (ndlr : voir article par ailleurs). Il n’entend donc pas donner satisfaction aux revendications des employés de la JIRAMA. Histoire à suivre.
Davis R