Le défèrement au parquet n’a pas attendu longtemps sur l’affaire d’empoisonnement collectif à Imerinkasinina. Hier, les enquêteurs mixtes de la gendarmerie et de la police ont présenté devant le ministère public les huit suspects (6 femmes et 2 hommes) de l’affaire. « Les réquisitions des appels, les perquisitions et la visualisation des enregistrements de la vidéosurveillance ont montré des preuves accablantes de leur implication dans l’acte criminel. Il y avait ceux qui étaient dans la fête et d’autres non. Les tâches varient entre livraison du poison, le verser dans les donuts. Empoisonnement et complicité d’empoisonnement sont les chefs d’accusation retenus contre ces gens. Ce sont des peines prévues par l’article 202 du code pénal avec une lourde sanction de travaux forcés à perpétuité », a souligné la Procureure de la République hier, juste après la mise sous mandat de dépôt des trois d’entre les huit personnes. Cette autorité judiciaire a insisté sur l’impossibilité de demande de libération provisoire, suivant la nouvelle politique en matière criminelle du ministère de la Justice. Après 48 heures d’interrogatoire et de garde à vue, l’enquête préliminaire a été close bien que la police judiciaire dispose d’une prérogative de prolongation maximale de garde à vue en matière criminelle. En un temps record, les limiers ont pu rassembler des preuves irréfutables pour les présenter au Parquet. Les spéculations vont bon train sur les réseaux sociaux, où les internautes suivent de très près l’évolution de cette affaire criminelle. Il a été officiellement confirmé que le poison a été injecté dans les beignets sucrés, probablement pendant la fête et non avant. Certaines personnes ayant goûté aux donuts peu après leur arrivée à l’espace Valéria sont restées indemnes, ce qui confirme une fois de plus l’utilisation d’un produit hautement toxique, introduit discrètement alors que les invités étaient plongés dans l’ambiance festive. Dans son intervention télévisée, le Chef de l’État a évoqué la piste d’une querelle familiale, s’appuyant sur un précédent antécédent tragique dans la même famille, où une personne avait déjà été tuée par empoisonnement. Le mobile du crime semble se dessiner peu à peu, à la lumière des recoupements entre diverses sources officielles. Concernant la nature exacte du produit toxique, les résultats des analyses d’échantillons envoyés dans un laboratoire à l’étranger sont toujours attendus. L’affaire est sur toutes les lèvres, et le grand public attend avec impatience de connaître l’identité du meurtrier tapi dans l’ombre.
D.R