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mercredi, mai 14, 2025
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En sursis 

Branle-bas de combat du côté des marchands de rues qui, depuis leur déménagement forcé la semaine dernière, ont dû approcher l’équipe municipale pour plaider leur cause. Car il y péril en la demeure du côté des marchands informels qui ont longtemps envahi les trottoirs, voire les chaussées de la capitale. Délogés des trottoirs, ils n’ont plus de « lieu de travail » et se retrouvent du jour au lendemain sans ressources, ou au mieux, ils ont perdu la grande partie de leurs revenus, gagnés au jour le jour. On imagine leur désarroi. Mais il faut bien que les choses changent.

En sursis 

Les usagers des rues n’en pensent que du bien : « On ne peut plus continuer comme avant ». Il faut bien que les marchands de rues restituent enfin les trottoirs aux piétons et les chaussées aux automobilistes. Ne pouvant plus exercer leur activité, les marchands de rues du côté d’Anosibe ont frappé à la porte de Monsieur le maire pour négocier un sursis. Et ont obtenu gain de cause. Ils peuvent rester, à condition de ne pas occuper la totalité des trottoirs, en attendant que de nouvelles infrastructures soient mises en place pour accueillir les marchands informels que les marchés existants ne parviendront pas à absorber. Autrement dit, on verra encore des marchands de rues dans certains quartiers d’Antananarivo, mais ils seront peut-être moins envahissants qu’avant. Quand pourrait-on alors espérer voir les rues d’Antananarivo totalement désertés par les marchands informels ? Et avec eux, les montagnes d’immondices abandonnées en pleine rue, en fin de journée ? Nul ne le sait. Mais quoi qu’il en soit, ceux contraints de quitter les rues ne verront pas d’un très bon œil ceux « autorisés » à rester, même le temps d’un sursis, et pourraient réclamer une égalité de traitement. Et que dire des clients ? Car tant que les marchands restent visibles dans les rues, et que les clients continuent à acheter ce qu’ils proposent – évidemment à des prix plus compétitifs car soumis à peu de charges – le phénomène ne sera jamais endigué. On parie ?

Hanitra R. 

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