La bataille contre le kere est donc maintenant celle que la communauté nationale doit mener. L’épidémie de la Covid-19 étant en passe d’être maîtrisée, c’est une nouvelle lutte qui est en train d’être menée actuellement. L’implication de l’Etat dans ce nouveau combat a été annoncée et des moyens ont été mobilisés, mais sur le terrain, c’est le PAM qui apporte une aide substantielle à la population. Pour le moment, le ravitaillement en nourriture est suffisant, mais les réserves vont très vite s’épuiser. Un appel à l’appui de la communauté internationale devrait être lancé.
Encore de nombreux efforts à faire pour vaincre le kéré
Le PAM a parfaitement justifié son rôle sur le terrain du kere. Il a réagi tout de suite quand les premiers signaux ont été adressés. Son porte parole avait dit que 8 000 tonnes de vivres allaient être acheminés vers le sud. L’organisme onusien s’est tout de suite déployé pour venir au secours de la population malnutrie. Tout le monde a loué l’action de son personnel sur place. Mais l’aide alimentaire doit continuer et la situation risque d’être critique bientôt. Un appel a été lancé par un de ses représentants à la communauté internationale. Il a affirmé que le besoin de financement pourrait s’élever à 1 600 000 dollars si l’on voulait juguler ce kere. Il s’agit d’un besoin vital car la majorité de la population est dans un état alarmant. Il s’agit de sauver des milliers de personnes victimes de cette sécheresse qui a ruiné l’économie locale. Il s’agit maintenant de préserver la vie de cette population qui a été négligée par tous les régimes qui se sont succédé. Mais c’est toute la politique pour le développement du sud de la Grande île qui doit être revue. Les déclarations du chef de l’Etat lors de son déplacement dans la région ont été encourageantes, mais elles doivent être suivies d’actions. Pour le moment, c’est une politique de survie qui est mise en place et le PAM en est un acteur important.
Patrice RABE