Un diagnostic pays sur le lien entre accès à l’énergie et autonomisation des femmes a été lancé par la Banque africaine de développement (BAD), en partenariat avec les Fonds d’investissement climatiques (FIC). Madagascar fait partie des six pays africains concernés, aux côtés du Ghana, du Libéria, du Mali, du Lesotho et du Malawi. Ce diagnostic s’inscrit dans un vaste programme de promotion des énergies renouvelables inclusives. Il vise à identifier les opportunités concrètes pour intégrer la dimension genre dans les politiques énergétiques nationales, les investissements et les réformes institutionnelles. L’enjeu est clair : faire de la transition énergétique un levier d’émancipation pour les femmes, souvent en première ligne dans les zones rurales non électrifiées.
Inclusion
Parmi les recommandations formulées figurent la création de modèles de financement adaptés aux projets dirigés par des femmes, la formation aux métiers techniques liés aux énergies propres, ainsi que le soutien à l’entrepreneuriat féminin dans le secteur. Une attention particulière est portée à l’inclusion des femmes dans les instances de décision et de gouvernance énergétique. Lors du lancement en ligne du diagnostic, Al Hamndou Dorsouma, responsable du département Climat à la BAD, a souligné que l’égalité des genres est un moteur de croissance durable. Il a appelé à une meilleure coordination entre les États, les institutions financières et la société civile pour traduire les résultats du diagnostic en actions concrètes. La cheffe de la Division genre de la BAD, Nathalie Gahunga, a clôturé l’événement en appelant à transformer les données recueillies en projets réels. « Le vrai travail commence maintenant », a-t-elle insisté, en appelant à une mobilisation de tous les acteurs. Pour Madagascar, ce programme représente une opportunité stratégique : celle de concilier développement énergétique, justice sociale et progrès économique durable.
Antsa R