Les opérateurs économiques du secteur énergétique sont encore fortement pénalisés par la lourdeur et la complexité des procédures administratives…
La région du Menabe est riche en énergie renouvelable, a fait savoir André Fillet, directeur gérant de la société Hydro-Ingénierie Etudes et Réalisation (HIER). C’était lors d’une conférence-débat qui s’était tenue le 9 septembre dernier à Morondava, dans le cadre de la 2e édition de la foire économique « Renala ». Un exposé qui a permis d’en savoir d’avantage sur les réalités concernant les énergies renouvelables et ses problématiques en général, pour mieux répondre à la politique de l’Etat en matière d’électrification rurale en particulier.
10 à 25 ans. L’investissement en matière d’énergie renouvelable, a poursuivi André Fillet est non seulement, très coûteux, mais aussi le retour des investissements est long et peut durer entre 10 à 25 ans, voire plus. Une situation qui handicape fortement les opérateurs. Ce qui explique aussi, que le prix de cession aux consommateurs s’avère élevé dans les centres gérés par l’HIER. Aussi, cet opérateur en énergie renouvelable de dénoncer les lourdeurs dans les procédures administratives pour l’octroi des autorisations, ou concessions, avec un délai allant de plusieurs mois, voire une année et plus. Un contexte qui n’est pas sans pénaliser les investisseurs et créer un environnement défavorable aux affaires dans le pays. Tous ces problèmes ne peuvent être résolus qu’avec une volonté réelle de l’Etat de s’intégrer pleinement et de l’appui des bailleurs de fonds aux investisseurs privés, notamment au niveau des infrastructures.
Offre énergétique. L’offre énergétique à Madagascar est presque analogue à celle du Menabe, fait remarquer André Fillet, se référant aux statistiques fournies par l’ORE (Office de Régulation de l’Electricité), l’énergie thermique représente 70%, l’énergie hydroélectrique 29,99.% et l’énergie éolienne-solaire 0,01%. L’énergie éolienne-solaire est très coûteuse à cause du prix des batteries et qu’il faut aussi les recharger pour la nuit, à l’exemple du prix de cession à Andavadoaka-Morombe où le coût est de 2000 ar /kW. parmi les réalisations de l’HIER, l’on peut citer la centrale hydroélectrique de Sahanivohitry 15 MW., la micro-centrale de Soavina (Ambositra), la micro-centrale de Fandriana. Dans la région du Menabe, il y a la micro- centrale hydroélectrique d’Ankilizato sur la rivière Sakamaly d’une potentialité de 100 kW, disponible 24h/24h. D’autres projets en hydroélectricité sont en phase d’études, comme le Dabara 3,4,5,6,7, pour la commune rurale de Mahabo et ses environs et Morondava, pour être réalisés en 2017 ainsi que le projet de Dabolava. Sur Mahabo et Morondava, le client sera la Jirama, tout comme Miandrivazo (hydro) et Belo/Tsiribihina (biogaz). Si la concession ne peut pas être réalisée, l’HIER exige des garanties de paiement de la Jirama, ce qui semble logique. Dans la mesure où cette société a été déjà victime de non-paiement de la part de la Jirama et a dû fermer un de ses centres.
Chan Mouie Jean Anastase….