L’Etat se doit de jouer pleinement son rôle de facilitateur dans toutes les étapes du processus.
Comme annoncé dans une de nos éditions, un séminaire franco-malgache sur l’énergie aura lieu dans la capitale du 9 au 10 novembre prochain. Une rencontre tant attendue qui permettra de réunir tous les acteurs pour promouvoir le secteur, étant donné que l’accès à l’électricité dans le pays demeure encore au bas de l’échelle, avec 12% de la population seulement.
Régions et périphéries
Avec un taux d’accès à l’énergie de seulement 5% en milieu rural, les réseaux en couverture en électricité sont très limités. Du coup, les besoins de couverture au niveau des régions et des périphéries se font cruellement sentir, aggravés par la mauvaise qualité des services de la Jirama pour certains cas, entraînant ipso-facto, des dégâts, voire les fermetures des usines de production et la réticence des grands investisseurs face à des potentiels agricoles et économiques énormes que représentent ces régions. Selon un investisseur français investir dans le domaine énergétique est, non seulement, très coûteux, mais également le retour sur investissements est long et dure 10 à 25 ans, voire plus.
Lourdeurs
Une situation qui handicape fortement les opérateurs. C’est ce qui explique aussi, en partie, le fait que le prix de cession aux consommateurs s’avère élevé dans certains centres de production. Aussi, cet opérateur en énergie renouvelable de dénoncer les lourdeurs dans les procédures administratives pour l’octroi des autorisations ou concessions, avec un délai allant de plusieurs mois, voire une année et plus. Un contexte pénalise les investisseurs et crée un environnement défavorable aux affaires dans le pays. Tous ces problèmes ne peuvent être résolus qu’avec une volonté réelle de l’Etat de s’intégrer pleinement et de l’appui des bailleurs de fonds aux investisseurs privés, notamment au niveau des infrastructures (distributions). Selon l’Office de Régulation de l’Electricité, l’énergie thermique représente 70%, l’hydroélectrique 29,99.% et l’éolienne-solaire 0,01%.
CHAN-MOUIE Jean Anastase