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mardi, mai 13, 2025
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Engagement déterminé

Une ferme volonté est toujours affichée au plus haut niveau de l’Etat pour lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Dans son discours d’investiture, le président de la République en a déjà fait l’une de ses grandes priorités. La construction d’une nation moderne et prospère passe par le renforcement de l’Etat de droit. Et hier au palais d’Iavoloha devant une assistance avertie, il a encore relevé que « les résultats dans la lutte contre la corruption sont encore insuffisants et fragiles ». La corruption a progressé à Madagascar depuis la période de transition. On se rappelle qu’en 2014, le Premier ministre Kolo Roger sidéré par l’ampleur du fléau avait déclaré que « 40 % du budget de l’Etat est détourné, c’est inacceptable. D’où la nécessité de trouver une solution sérieuse à ce problème» parce qu’un grand vide juridique est encore à combler sur ce point. Plusieurs secteurs clés, neuf selon le DG du Bianco hier, sont gangrenés par la corruption.

Engagement déterminé

            Ils ont été identifiés, mais apparemment c’est au niveau de la justice, de l’ordre public, de la santé, etc…  qu’il va d’abord falloir travailler. On se rappelle encore que le Premier ministre Jean Ravelonarivo  a évoqué le problème avec son homologue Manuel Valls lors de sa récente visite officielle en France. Il a souhaité une coopération dans ce domaine avec la Justice française et a obtenu une réponse positive.  Le FMI ne néglige pas non plus ce volet pour que revienne la confiance en la Justice qu’il considère comme un pilier de l’économie. La lutte contre la corruption est maintenant à l’ordre du jour pour  la bonne gouvernance. La stratégie nationale s’articule sur trois objectifs, dont le renforcement de l’État de Droit de manière à disposer d’État capable de répondre aux aspirations de Justice des citoyens, la création des conditions d’émergence d’un développement économique et la promotion de l’émergence d’un leadership national fort exprimant la volonté politique. Le Bianco aura sans doute une plus grande marge de manœuvre. Cet organe est critiqué  parce que jusqu’à présent, il manque, au même titre que le Samifin ou la chaîne pénale anti-corruption,  aux yeux du public, d’indépendance effective envers l’Exécutif et le ministère de la Justice. Ce constat sape leur crédibilité. Le président de la République en est conscient lorsqu’il a procédé hier à la signature de l’engagement pour l’application de la politique nationale dans la lutte contre la corruption. Une lutte farouche à mener sans laquelle bien des objectifs de développement  peuvent être compromis.

Zo Rakotoseheno

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