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jeudi, novembre 13, 2025
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COP30 au Brésil : Enjeux mondiaux, opportunités pour Madagascar

La 30e édition de la Conférence des parties pour le climat COP30, qui se déroule à Belém (Brésil) du 6 au 21 novembre 2025, se présente comme un tournant  majeur pour le monde, en particulier pour Madagascar.

 Le monde tente de passer de promesses diplomatiques à des engagements concrets.  L’objectif affiché est de raviver l’élan vers la limitation du réchauffement à 1,5 °C, principe central de l’Accord de Paris. Parmi les grands thèmes abordés cette année figurent la finance climat, les forêts tropicales, la transition énergétique et l’adaptation pour les pays vulnérables.  Le Brésil, pays hôte, veut faire de cette édition une « COP nature », avec les forêts et les écosystèmes au cœur.

Le temps presse. Il est à noter que les défis sont nombreux. Les engagements actuels sont jugés insuffisants. Le financement d’adaptation reste bien en deçà des besoins (le rapport d’écart l’estime à des centaines de milliards). Tandis que la gouvernance et la transparence financière suscitent des critiques. L’enjeu est toutefois clair, il faut transformer la rhétorique en résultats mesurables. Pour les pays adhérents à cette conférence, « il ne suffit plus de discuter — il faut agir, et vite.» Le choix de l’Amazonie est symbolique, il rappelle l’urgence et l’interdépendance des systèmes naturels.

Opportun. Pour les gouvernements, la société civile et les entreprises, la COP30 est une fenêtre pour négocier les modalités d’accès à la finance, affiner les feuilles de route nationales, et valoriser les solutions issues des territoires. Ce serait également un moment de vérité car les divergences entre pays développés et pays en développement, entre grands émetteurs et pays vulnérables, apparaîtront plus clairement. Le défi serait d’aligner ambition, financement et mise en œuvre. En effet, les attentes sont fortes. La question est de savoir si ces pays pourront fixer des cibles contraignantes. Améliorer la transparence ? Allouer les fonds nécessaires ?

Forêts et nature au centre de COP30

La COP30 met une attention particulière sur le rôle des forêts et des écosystèmes dans la lutte contre le changement climatique. Une session organisée par l’International Tropical Timber Organization (ITTO) souligne que les forêts ne sont plus seulement des puits de carbone mais sont essentielles pour l’adaptation, notamment par la réduction des risques de catastrophes naturelles.  Le Brésil souhaite ainsi impulser un mécanisme global visant à valoriser les forêts tropicales encore intactes. Ce, en réunissant les secteurs public et privé. Cette mise à l’avant‑plan de la nature traduit une évolution de la vision globale. Celle de ne plus traiter uniquement les « émissions », mais aussi les « écosystèmes ».

Cop30 : La Grande île, à la croisée des chemins

Pour Madagascar, qui est fragile face aux effets du changement climatique, la COP30 offre à la fois un risque et une opportunité. Le pays est classé parmi les plus vulnérables au monde aux aléas climatiques tels que les cyclones, sécheresses. A cela s’ajoutent les inondations qui fragilisent l’agriculture, les infrastructures, et pèsent sur le développement. 

Des acquis. Pendant cette COP30, Madagascar peut porter sa voix et demander des financements d’adaptation, souligner l’importance des solutions nature-basées (forêts, mangroves, corridors de biodiversité), et participer aux alliances internationales sur la tropicalité et la résilience. Le pays dispose déjà de plateformes financières innovantes telle la « plateforme pays » qui dispose d’instruments modernes.  De plus, des projets concrets sont en cours. L’on peut citer la reforestation, la protection des dunes, la stabilisation des sols dans le sud du pays.

Ce qu’on peut proposer. Le principal levier de Madagascar est sa biodiversité unique et sa vulnérabilité reconnue. Ce qui constitue autant d’atouts pour mobiliser la solidarité internationale. Le défi reste toutefois élevé. Celui de transformer ces atouts en résultats tangibles – accéder à des financements, renforcer ses capacités, s’aligner sur les exigences de transparence et d’efficacité que COP30 mettra en lumière. Madagascar doit donc s’engager non seulement à recevoir, mais à co-construire des solutions, afin de peser réellement dans les négociations.

Les atouts de Madagascar

Biodiversité exceptionnelle : forêts humides, mangroves, écosystèmes endémiques qui font de Madagascar un « hotspot » mondial.

Engagements déjà existants : accords internationaux, mécanismes REDD+ et projets de reforestation qui montrent une certaine crédibilité.

Plateforme nationale pour le climat : outils innovants mis en place pour mobiliser financement public‑privé.

Vulnérabilité élevée : ce qui donne un poids moral et politique dans les négociations où les pays les plus affectés cherchent du soutien.

Solutions nature‑basées opérationnelles : mangroves restaurées, sols stabilisés, agriculture plus résiliente.

Possibilité de fédérer d’autres États insulaires et africains dans des coalitions pour négocier ensemble.

Capacité à attirer des financements si les conditions (transparence, résultats, gouvernance) sont réunies : le défi est de démontrer l’efficacité.

Dossier réalisé par José Belalahy

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