
Hier au Centre de Conférences internationales Ivato, l’Ecole nationale de la Magistrature et des Greffes, a sorti sa 18e promotion de Greffiers, baptisée « Mendrika ».
La promotion est composée de 125 greffiers et le nom « Mendrika » (digne, méritant) n’est pas dû au hasard. Il s’agit en effet d’un acronyme signifiant : « Mpiraki-draharaha hendry itokisana kinga ary antenaina », traduit librement par « Greffiers intègres, de confiance et efficaces ». Le nom de leur promotion reflète d’ailleurs leur devise et la manière dont ils souhaiteraient, dans l’absolu, exercer leur fonction. En prenant la parole à l’issue de la cérémonie, leur représentant n’a pas manqué de rappeler que, ces douze mois de formation étaient semés d’embûches, qui au final, n’ont fait que renforcer leur motivation ; « Tsy misy mafy tsy laitran’ny zoto » (« A cœur vaillant rien d’impossible »), a-t-il dit.
- 1600. La Ministre de la Justice, Elise Rasolo Alexandrine, quant à elle, a soutenu que : « La promotion de nouveaux greffiers est (plus que) nécessaire dans le contexte actuel, car le nombre de litiges au niveau du Ministère de la Justice ne cesse de s’accroître et les greffiers jouent un rôle important dans la gestion et la prise en charge de ces affaires, dans le souci de mieux servir le peuple et garantir la fiabilité de la Justice. D’ailleurs, au niveau des zones enclavées comme Ampanihy par exemple, nous assistons à une pénurie de personnel, car les greffiers nouvellement promus rechignent à y aller. Ce qui fait que environ 1.600 greffiers que compte la Grande Ile actuellement ne suffisent pas encore pour un bon fonctionnement de l’appareil judiciaire ; raison pour laquelle, nous avons pris des dispositions pour une meilleure répartition dans les affectations de ces 125 nouveaux greffiers. »
Corruption. Dans une interview, Mme Herinatrehana Ingham Ella, Greffier en chef du Tribunal de première instance, qui est également la ùarraine de la promotion « Mendrika », a elle aussi, reconnu l’importance du rôle des greffiers dans le fonctionnement de l’appareil judiciaire. Par ailleurs, la question de l’affaire de corruption qui a secoué récemment le concours d’entrée à l’ENMG, a été abordée de manière plus qu’évasive. Toutefois, elle a tenu à souligner que la lutte contre la corruption ne concerne pas uniquement l’Etat, mais aussi et surtout les citoyens, car elle se fait à tous les niveaux et les échelons ; et que de petites actions mises bout à bout peuvent, à long terme, produire un changement considérable.
Luz Razafimbelo