4 nouveaux décès, 262 nouveaux cas dont 205 à Analamanga, hier. Le bilan de la pandémie du coronavirus s’alourdit chaque jour que Dieu fait.
Ennemi commun
La situation est plus que jamais grave. Même si la région Analamanga est considérée comme le foyer de l’épidémie, d’autres régions de l’île commencent à enregistrer des statistiques inquiétantes. Mahajanga, Maevatanàna, Taolagnaro, Ifanadina, Antsirabe… sont autant de villes où le coronavirus fait de plus en plus de victimes. De nombreuses familles pleurent la mort de leurs proches qui sont tombés à cause de cette maladie du siècle. Selon certaines études le pire est à venir. Le gouvernement fait tout pour ralentir la propagation du coronavirus. Mais les moyens sont apparemment limités par rapport à l’ampleur de l’épidémie. Les bailleurs de fonds et les pays amis continuent pour leur part à apporter leur appui pour aider Madagascar à faire face à cette épidémie. Du côté de la population, même si c’est encore le laisser-aller pour certains, l’on commence à prendre conscience de la gravité de la situation. Du coup, l’on assiste à une certaine amélioration pour ce qui est du respect des mesures barrières. Mais les difficultés de la vie quotidienne obligent les citoyens à sortir. Malheureusement les concentrations humaines provoquées par ces sorties nécessaires pour la survie deviennent un facteur de propagation du coronavirus, cet ennemi invisible mais très destructeur.
Destructeur immédiat avec les morts qu’il entraîne, mais aussi destructeur à retardement avec la crise économique attendue, une fois que la pandémie passera. Car un jour ou l’autre la pandémie prendra fin et la vie reprendra son cours normal. Mais la période post-pandémie sera aussi compliquée à gérer, car on craint de plus une future récession économique aussi bien au niveau mondial qu’à l’échelle nationale. Sur le plan national justement, l’heure est plus que jamais à la solidarité de tous pour venir à bout de cette crise. Un élan national s’avère nécessaire et les politiciens doivent mettre de côté les dissensions politiques afin de parvenir à vaincre cette pandémie qui est en fait un ennemi commun pour tous les Malagasy.
R.Edmond