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lundi, juillet 7, 2025
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Ennemi coriace

301 personnes ont perdu la vie pour cause de paludisme en 2017. Ce chiffre reflète pourtant une baisse en termes de mortalité par rapport aux années précédentes. Il n’empêche, ce sont toujours 301 décès qui représentent, qu’on le veuille ou non, 301 morts de trop dans un pays où le paludisme reste un ennemi à abattre depuis des décennies, voire, des centenaires. On est, semble-t-il, sur la bonne voie de la pré-élimination de la maladie.

Ennemi coriace

Mais l’ennemi est coriace. En plusieurs décennies de lutte et des millions de dollars dépensés dans cette tâche ardue, dans ce pays où le paludisme est endémique, le vecteur a su déjouer les pièges des insecticides et… font de la résistance. Des recherches y sont consacrées pour prendre un temps d’avance sur l’ennemi, assure-t-on du côté des scientifiques. Mais ces moustiques aux grandes facultés d’adaptation au climat et à leur environnement – chimique – semblent ne pas vouloir lâcher l’affaire. Alors en attendant de gagner la guerre, il faut gagner une ou deux batailles.

Madagascar s’achemine vers l’élimination progressive du paludisme et certains districts des régions centrales de l’île sont même déjà au stade de pré-élimination, indique la direction de lutte contre le paludisme. D’aucuns s’en rappellent certainement, le dernier épisode de grande recrudescence du « palu » a fait un peu moins d’un millier de morts, 866 pour être précis. C’était en 2015 où le « palu » a particulièrement sévi avec de nombreux décès à Ambohidratrimo et dans l’Atsimondrano ainsi que dans d’autres régions dont la partie Sud-Est de l’île.

Depuis, les choses ont évolué, avec une baisse significative de la mortalité. Pour une riposte encore plus efficace, le pays mise, entre autres, sur une campagne de distribution de moustiquaires imprégnées d’insecticides aux ménages dans toutes les zones où le risque de recevoir des piqûres des moustiques vecteurs du « palu » existe encore. Sachant que ce n’est pas la première fois qu’une telle campagne est menée dans le pays, que dire alors de ces centaines, voire ces milliers de moustiquaires, visiblement issues des circuits de distribution gratuite – l’emballage étant le témoin impuissant du méfait- mais détournées et atterrissent sur les étals des marchés, au vu et au su de tous, sans que personne ne soit véritablement inquiété. Des dispositions seront, cette fois, prises afin d’assurer une traçabilité de chaque produit et éviter ainsi toute manœuvre de détournement, assure-t-on du côté du ministère de la Santé. Une détermination qui, espérons-le, se traduira en résultats qui amèneront à gagner une bataille de plus contre un… ennemi coriace.

Hanitra R.

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