
Pour les jeunes malgaches de 18 à 35 ans, les priorités d’investissement en matière d’aide aux jeunes sont la création d’emplois. Cependant, la majorité des Malgaches n’adhèrent pas au principe d’égalité du genre en matière d’emploi d’après les résultats de l’enquête d’Afrobarometer.
L’emploi est le premier sujet de préoccupation des jeunes. Lors de la présentation des résultats de l’enquête Afrobarometer-Round 10 qui s’est tenue hier à Anosy, il a été indiqué que la création d’emplois est la priorité absolue pour les investissements en leur faveur, suivie de l’éducation et de la formation professionnelle. Cette enquête réalisée en octobre et novembre 2024 a été effectuée auprès d’un échantillon représentatif, aléatoire et stratifié de 1 200 adultes malgaches au niveau national. « Outre les conditions économiques et la pénurie d’emplois, le manque de formation ou de préparation adéquate, le manque d’expérience et l’inadéquation entre les qualifications scolaires et les exigences de l’emploi sont les trois principales barrières à l’emploi des jeunes pour les Malgaches. Bien que les jeunes soient plus instruits que leurs aînés, ils représentent la tranche d’âge la plus touchée par le chômage », rapporte cette enquête.
Genre
L’égalité du genre en matière d’emploi a également fait l’objet d’une enquête par l’Afrobarometer. Toujours sur un échantillon représentatif, aléatoire et stratifié de 1 200 adultes malgaches, il a été révélé que deux tiers (67%) des répondants soutiennent que les hommes devraient plus avoir le droit à un emploi que les femmes lorsque l’emploi se fait rare. Seule une minorité de citoyens (environ un sur 10 Malgaches) affirment que les femmes sont souvent empêchées par leur conjoint ou d’autres membres de la famille d’occuper un emploi (10%) et que les filles sont souvent empêchées d’aller à l’école parce que leur famille donne la priorité à l’éducation des garçons (8%).
Informations
L’Afrobarometer est un réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage qui produit des données fiables sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance et à la qualité de vie. Neuf rounds d’enquêtes ont été réalisés dans un maximum de 42 pays depuis 1999. Son objectif est de donner la voix aux citoyens en fournissant des informations essentielles aux décideurs, chercheurs et acteurs clés. A Madagascar, le partenaire national d’Afrobarometer est le cabinet COEF-Ressources.
Narindra Rakotobe