Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a tenu, hier, un atelier à Ankorondrano portant sur les résultats des enquêtes menées auprès de certaines communes concernant la gouvernance locale.
Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a procédé à l’enquête de 698 communes sur la gouvernance locale. Et ce, par le biais de l’ODDL (Observatoire de Décentralisation et de Développement Local) avec le soutien du PAPSP (Projet d’Appui à la Performance du Secteur Public), un projet de la Banque mondiale. Selon l’IGL (Indice de la Gouvernance Locale), d’après l’enquête que le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a menée, ces communes ont obtenu la note de 3,81/10. Les notes attribuées dépendent, entre autres, des ressources propres de l’Etat-civil et de la gestion financière. Faut-il souligner que l’Indice de la Gouvernance Locale (IGL) est un outil de diagnostic et de suivi pour mesurer objectivement, de manière participative, les progrès accomplis dans la promotion de la gouvernance locale.
Autoévaluation. Toujours est-il que l’objectif du ministère de tutelle est de pouvoir procéder à l’enquête de 1.697 communes que compte le pays jusqu’en 2023. Est-ce une coïncidence car c’est une année qui correspond à l’élection présidentielle ? Autre but à atteindre, que les communes atteignent au moins la note de 6/10. Il a également été décidé que chaque commune fasse une autoévaluation IGL, dans le but notamment de rectifier le tir dans le cadre de son développement. 450 communes en ont déjà fait, même si on a fixé à 400 le nombre de ces Collectivités territoriales décentralisées qui prendront une telle initiative en 2021. Si l’on tient compte de ces chiffres, l’on a assisté ainsi à une augmentation. Ces communes qui ont procédé à une telle autoévaluation IGL ont obtenu la note de 5,39/10.
Structure locale de concertation. Toujours dans le cadre de l’essor de chaque commune, le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a mis en place la RIF ou Structure Locale de Concertation au sein de chaque commune. Le maire sera à la tête de cette RIF. Elle est composée, en outre, de notables, d’associations de femmes et de jeunes, de dirigeants religieux, du service technique déconcentré, de conseillers communaux et du fokontany. Notons que depuis 2015 jusqu’en 2021, 14.016 communes ont pu être sensibilisées pour mettre en place leur RIF. 761 ont été installées et 284 sont opérationnelles.
Recueillis par Dominique R.