Chose surprenante, 38 ans après sa disparition, le colonel Richard Ratsimandrava n’est pas tombé dans les oubliettes. En effet, d’après les enquêtes menées par le cabinet COEF-Ressources, auprès des jeunes de 15 à 35 ans, sur le modèle pour les jeunes sur le plan politique, pour eux, le père du Fokonolona mérite d’être imité
Des enquêtes menées par le cabinet COEF –Ressources sur les dirigeants étatiques nationaux qui font figurent de modèle pour les jeunes du grand Antananarivo. Il s’en est suivi que le colonel Richard Ratsimandrava est crédité de 9 %, Marc Ravalomanana 7, 62 %, Andry Rajoelina 7, 30 % tandis que Didier Ratsiraka et Zafy Albert sont à moins de 4 %. Ils sont considérés par les répondants comme dignes d’être imités. Au vu de ces enquêtes, force est de constater que Andry Rajoelina est derrière Marc Ravalomanana. D’ailleurs des sondages ont démontré que le président en exil passe devant le président de la Transition au point de vue popularité. Les résultats provisoires du premier tour semblent le confirmer par le biais des poulains de ces deux personnalités politiques.
Besoins. Sur la perception de la qualité de la gouvernance, les jeunes en particulier les femmes se sentent négligées par les autorités politiques. Près de ¾ des enquêtés estiment que les gouvernants ne se soucient peu ou pas du tout des jeunes et de leurs besoins, alors que ces derniers sont unanimes quant au fait que les jeunes ont un rôle à jouer dans la gouvernance et le développement du pays. Il en résulte également, lors des ces enquêtes une faible participation des jeunes à la vie politique. Le contexte politique actuel, avec la persistance de la crise politique que traverse le pays depuis 4 ans et demi, pourrait expliquer ce désintérêt envers la politique en général. Ce qui n’exclut pas toutefois une forte motivation à participer aux prochaines élections.
Sms voting. Lors de cette conférence de presse d’hier au centre de presse malagasy à Antsakaviro, l’on a procédé également au lancement officiel du projet de collecte d’opinion via Sms voting par la plate-forme d’association des jeunes au sein du « Youth Civic center ». En guise de conclusion, cette première série d’enquêtes a permis de mettre en exergue, entre autres, un attachement des jeunes aux principes démocratiques, une politisation encore assez faible des jeunes conduisant à une faiblesse de leur participation politique.