C’est maintenant devenu une banalité de parler de l’insécurité à Madagascar, mais on n’arrive pas à s’habituer à ces attaques à main armée et ces cambriolages meurtriers presque quotidiens. Les Malgaches sont devenus des gens angoissés qui ont peur de sortir la nuit et qui évitent les quartiers populaires. Il est loin le temps où on arpentait les rues de la Capitale sans crainte de se faire détrousser. La pauvreté et la disparition des règles sociales ont transformé des personnes inoffensives en bandits décidés à tuer pour prendre ce qui appartient à autrui.
Enrayer l’insécurité, une véritable priorité
L’insécurité est un terme qui est répété à longueur de temps dans les discours des autorités étatiques. Ces dernières ont mis en place de nombreuses stratégies pour l’endiguer. L’augmentation des effectifs n’a pas empêché les malfaiteurs d’attaquer les piétons dans les quartiers surpeuplés de la capitale. Les brigands se sont eux aussi organisés pour se jouer des souricières tendues par les forces de l’ordre. Les attaques de véhicules sur les routes nationales n’ont jamais été aussi nombreuses qu’aujourd’hui malgré la présence de gendarmes le long des axes routiers. Ces militaires font tout ce qu’ils peuvent pour sécuriser le trajet des automobilistes, mais ils ne peuvent pas être présents à tous les endroits. Le phénomène de l’insécurité va de pair avec celui de la pauvreté qui sévit dans le pays. Le chômage et le manque de respect des règles sociales malgaches ont perverti la mentalité d’une partie de la population qui n’éprouve aucune gêne à tuer pour voler. On ne peut que se désoler de la situation actuelle. C’est toute une politique qui doit être mise en place pour changer une réalité qui tend à s’étendre sur tout le territoire. L’éducation et l’amélioration des conditions économiques du pays sont des priorités que le pouvoir actuel doit avoir en tête.
Patrice RABE