
Depuis les manifestations du 25 septembre 2025, le système éducatif dans la capitale et certaines régions est fortement perturbé. Plusieurs établissements ont suspendu totalement les cours, tandis que d’autres tentent de maintenir une activité pédagogique partielle, conformément à la décision de l’OMC-NAT qui autorise la reprise uniquement pour les collèges et lycées. Face à l’insécurité persistante, de nombreux établissements ont choisi de limiter les cours aux matinées, afin de préserver la sécurité des élèves et du personnel éducatif. « Beaucoup de parents s’inquiètent de la situation actuelle et ont demandé à ce que leurs enfants soient libérés plus tôt. Chez nous, les cours commencent à 7h et se terminent à 10h à cause des routes bloquées », explique la proviseure du lycée Jules Ferry, Haingonarivo Andriamiharina. Même son de cloche au lycée d’Andohalo, où la proviseure, Liva Sahondra Randimbiarivelo, souligne que la reprise intégrale dépendra du retour à l’ordre public. Au Lycée Moderne Ampefiloha (LMA), la grève des enseignants complique davantage la situation. Seuls deux enseignants sur cent quatre-vingt-dix ont choisi d’assurer les cours, selon les grévistes. Mamisoa Andrianjafy, proviseur de l’établissement, précise toutefois que le LMA reste ouvert, mais que les élèves rentrent chez eux à 11 h, toujours pour des raisons de sécurité.
Organisation
Dans l’ensemble, de nombreux établissements ont interrompu leurs activités pédagogiques, même si certaines écoles tentent d’assurer un minimum de suivi. Certains enseignants distribuent des devoirs à récupérer sur place, à l’image des pratiques instaurées pendant la période de Covid. D’autres ont opté pour le partage de cours en ligne pour limiter les déplacements des parents. Malgré cette situation instable, aucune annonce n’a encore été faite concernant une éventuelle réduction des frais de scolarité pour le mois d’octobre, ce qui suscite déjà des interrogations chez plusieurs parents d’élèves.
Narindra Rakotobe