
A partir d’hier jusqu’à ce jour, le plus grand symposium national consacré à l’enseignement de la langue de Shakespeare est organisé au Centre de Conférences internationales d’Ivato.
Renforcement et investissement. 385 professeurs d’anglais- sélectionnés- provenant des 22 régions de Madagascar y participent. Le symposium est organisé par le département gouvernemental américain en charge de la Région Afrique et dirigé par des experts en langue anglaise de ce département. D’après les explications fournies par les organisateurs, c’est la première fois que Madagascar accueille ce genre de manifestation scientifique. Laquelle est intitulée : « 21st Century Skills English Teaching Symposium ». Il est destiné à renforcer les capacités de ces enseignants, mais sera aussi une occasion de partages d’expériences et de bonnes pratiques, mutuellement avantageux pour les participants. Au niveau des enseignants d’anglais, le besoin de renforcement de capacités se fait en effet sentir. Un financement de 150 000 USD a été mobilisé pour l’organisation du symposium.
Perceptions. Dans son discours, SEM l’Ambassadeur des Etats-Unis pour Madagascar et les Comores, Michaël Peter Pelletier, a souligné l’importance d’un investissement en faveur de la langue anglaise : « L’anglais est la langue la plus parlée et utilisée au monde. Des recherches ont même démontré que d’ici à 2020, deux milliards de personnes (de plus) apprendront l’anglais. La proéficience en anglais est devenue une condition sinequanon de l’employabilité des jeunes (et des moins jeunes) dans le marché du travail. » Le Secrétaire d’Etat adjoint pour la région Afrique, M. Tibor P.Nagy a, quant à lui, souligné : « L’Afrique est le continent de l’Avenir et ses richesses sont justes incommensurables. » Ramiandrisoa, enseignant d’anglais depuis vingt ans, explique davantage ce besoin de renforcement de capacités : « Nous constatons que la phonétique et la prononciation figurent parmi les difficultés notoires. En effet si les professeurs ne maîtrisent pas la prononciation, ils induisent en erreur les élèves (dans la phonétique). Et parfois, il arrive que même si les élèves maîtrisent l’anglais à l’écrit, il leur devient difficile en pratique de se faire comprendre des natifs, dû à la prononciation erronée.»
Iss Heridiny