Enseignant, sans doute l’un des métiers nécessitant une véritable vocation, est en déclin un peu partout dans le monde, dont à Madagascar où ce métier, très envié et très respecté dans les années 60, ne nourrit pas toujours son homme de nos jours.
Un manque cruel d’enseignants. Le problème est vécu à Madagascar, notamment dans les zones rurales et ce, pendant des décennies. La majorité des enseignants sont des « enseignants FRAM », payés par les associations de parents d’élèves et bénéficiant, pour une partie d’entre eux, d’une subvention de la part du ministère de l’Education nationale. En raison de l’insuffisance en ressources humaines en enseignement, les écoles publiques sont contraintes de recourir à cette solution en dépit des lacunes en raison du déficit en matière de formation, malgré les efforts déployés ces dernières années dans ce sens au profit des enseignants, aussi bien FRAM que fonctionnaires.
Souvent majoritaires dans les effectifs du personnel enseignant dans de nombreuses écoles publiques, les enseignants FRAM sont nombreux, sinon tous, à avoir pour objectif de se faire intégrer dans la Fonction publique. Ces dernières décennies, des dizaines de milliers d’enseignants FRAM ont pu y parvenir, suite aux recrutements effectués par le ministère de l’Education nationale.
Le problème de pénurie d’enseignants est un problème mondial. A l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, demain, 5 octobre, ce problème sera abordé sous des angles multiples. Ayant pour thème « Les enseignants dont nous avons besoin pour l’éducations que nous voulons : l’impératif mondial de remédier à la pénurie d’enseignants », la célébration, pour cette année 2023 ne perd pas de vue l’objectif premier de sensibiliser à l’importance du rôle des enseignants, avec un accent particulier, selon l’UNESCO, sur les actions visant à mettre au premier plan de l’agenda mondial l’importance de stopper le déclin du nombre d’enseignants. Autrement dit, l’objectif est de parvenir à augmenter leur nombre.
Car au fil des années, le métier d’enseignant n’attire plus les jeunes. Les actions à mener consistent « à plaider en faveur d’une profession enseignante digne et reconnue à sa juste valeur », indique l’UNESCO. Des travaux d’analyse des défis devront conduire à des pistes à suivre en matière de pratiques inspirantes pour attirer, retenir et motiver les enseignants. La Journée mondiale des enseignants a été mise en place pour la première fois en 1994 par l’UNESCO.
Hanitra R.
