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dimanche, juillet 6, 2025
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Enseignement supérieur : De nombreux étudiants peinent à trouver leurs filières

Faute d’orientation et d’accompagnement durant leurs études scolaires, de nombreux jeunes ne savent pas vers quelle filière se tourner après l’obtention de leur baccalauréat. Si certains se fient aux conseils de leurs proches, d’autres envoient leur dossier dans tous les départements pour intégrer celui qui daigne bien les recevoir. 

Ceci ne date certainement pas d’aujourd’hui. Depuis des années, un bon nombre d’étudiants à l’Université d’Antananarivo suivent des études dans une filière donnée sans réelle conviction. « J’étais complètement perdu après mon baccalauréat, je ne savais pas vers quelle direction me tourner. De plus, la filière que j’aimais n’était pas proposée à l’Université. Du coup, j’ai décidé d’intégrer le département où je suis aujourd’hui puisque cela me semblait accessible par rapport à mes notes, même si je ne sais pas encore vers quel métier cela va me conduire plus tard », nous a confié Liva. Et ce jeune garçon n’est pas le seul dans cette situation, on en a vu beaucoup d’autres qui sont passés par le niveau première année de toutes les écoles de l’Université : un an en gestion, l’année prochaine au département d’études françaises et l’année suivante aux études germanophones. La raison de tout ceci serait le manque d’accompagnement selon ces étudiants. « Quand on est au lycée, on ne pense pas toujours à ce qu’on fera après, on se concentre sur les examens. Puis, il faut dire que ce n’est pas comme à l’étranger où les enfants bénéficient d’un conseiller pédagogique pendant son cursus scolaire. A Madagascar, il faut se débrouiller  et envisager  seul son avenir», a déploré Nirina, jeune lycéenne du lycée moderne Ampefiloha.

Des filières introuvables. Question filière, l’Université manque encore d’experts pour tout proposer. Pour faire des études de psychologie par exemple, il faut se tourner vers une université privée ou partir à l’étranger. A l’université d’Antananarivo, la psychologie n’existe pour l’instant qu’en tant que matière et non une spécialité ou un parcours indépendant. Même chose pour les études littéraires, le programme d’études proposé dans les parcours du département d’études françaises ne correspond pas tout à fait à celui des universités à l’étranger. Ainsi, l’étudiant qui souhaite poursuivre ses études ailleurs doit en général, rattraper quelques modules de plus qui ne lui ont pas été offerts pendant ses années de licence à Madagascar.

La bourse d’études. Par ailleurs, il faut également mentionner que certains étudiants ne s’intéressent point du tout aux études, ils sont à l’Université pour gagner un peu de sou avec la bourse proposée. Dans une grande école comme la faculté de médecine par exemple, il suffit juste d’être présent aux examens pour recevoir sa bourse. Pour les cours, on peut très bien s’en passer si on n’ambitionne pas de réussir. Ainsi, beaucoup d’étudiants perdent leurs temps à Ankatso sans même l’envie d’étudier. Ils y trouvent tout, des amis pour jouer à la belote ou boire dans les bars des alentours, des filles à contempler à la fin des cours et même quelques coins pour fumer de la drogue pour certains. Ce qui laisse à penser que, le système des études supérieures à Madagascar nécessite d’être réétudié.

Anja RANDRIAMAHEFA

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