L’année universitaire auprès des universités publiques du pays est perturbée. La grève des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants impactera de façon significative sur ladite année et sûrement sur la qualité de l’enseignement dans ces établissements d’enseignement supérieur.
«Il est à noter à la connaissance de tous les étudiants au sein de la faculté DEGMIA que toutes les activités pédagogiques (cours, examens, soutenances…) reprendront à partir du lundi 13 juin 2022». C’est ce qu’on a pu lire dans un communiqué publié hier et signé par le doyen de la faculté des Droits, des Sciences Economiques, de Gestion et des Mathématiques, Informatique et Applications de l’Université de Toamasina (DEGMIA). Le document donne un aperçu de la situation qui prévaut actuellement au sein des universités publiques de Madagascar. Une situation qui pourrait se traduire par la volonté de certains acteurs de faire fi de la grève du syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur du pays. Et dans cette même lancée, le communiqué publié par l’Université d’Antananarivo, suite à la tenue du conseil scientifique le 2 juin dernier, incite le président de cet établissement d’enseignement supérieur «à faire appliquer les dispositions légales pour le bon fonctionnement de l’Université». Le conseil scientifique de l’Université d’Antananarivo de noter – comme si c’était pour s’adresser aux enseignants grévistes – «la liberté de grève tout comme la liberté d’enseigner et de faire la recherche font partie des prérogatives des Enseignants-Chercheurs».
Diana. Si le retour à la normale est annoncé pour la faculté DEGMIA de l’université de Toamasina, la situation est tout autre à l’autre bout du pays, auprès de l’université d’Antsiranana. «Le conseil scientifique a décidé la reprise des activités pédagogiques. Comme dans certains établissements, l’effectif des enseignants grévistes dépassent ceux en activités et donc la suspension des activités pédagogiques, la reprise des activités est devenue inégale. Certains étudiants ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement face à la situation», nous explique une source fiable. L’entretien avec celle-ci a également permis de savoir la portée de la décision du conseil scientifique. «Si le conseil décide la reprise des activités pédagogiques dans une université, les doyens et directeurs font de même. Les enseignants peuvent donc reprendre leurs activités sans pour autant forcer les enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants grévistes», conclut notre source.
Recueillis par José Belalahy
