
Une minorité de jeunes malgaches peut bénéficier de formation répondant aux besoins du marché du travail. Une situation due à l’existence d’un gap dans le monde de la formation professionnelle et de l’enseignement technique. En effet, les jeunes malgaches n’ont pas les mêmes chances d’accéder à des formations professionnelles pouvant les aider à intégrer le monde du travail. Selon Hélène Guiot, spécialiste de programme auprès de l’UNESCO, dans l’enseignement, la formation technique et professionnelle, « 2 à 3 % des jeunes malgaches seulement sont issus du système formel de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ». Les autres quant à eux proviennent « du système économique informel très développé en Afrique et à Madagascar ». En effet, dans ce système, les places d’apprentissage permettent d’avoir des jeunes compétents répondant aux besoins du marché du travail. Le seul souci est que les compétences de ces jeunes ne sont pas reconnus étant donné qu’ils ne reçoivent ni diplôme ni certificat attestant leurs qualifications. Par ailleurs, la récente mission de l’UNESCO à Madagascar dans le cadre du projet Bear II a permis de constater que les jeunes issus du système de formation professionnelle et enseignement technique de type formel ne sont pas « compétents ». Il a également été remarqué que les jeunes en question ne sont pas satisfaits de leurs formations.
José Belalahy