
Le Baromètre de la corruption dans le secteur de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (B-ETFP) met en avant les dynamiques de la corruption dans ce secteur.
« On note une fréquence particulièrement élevée lors des processus d’examens, d’admission et de gestion des ressources humaines et financières.» C’est ce qu’on peut lire dans le Baromètre de la corruption dans le secteur de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (B-ETFP) récemment publié par Transparency International – Initiative Madagascar (TI-MG). La corruption serait présente dans tous les niveaux du système ETFP malgache. Selon ce document, « les formes de corruption recensées vont de l’achat de notes, à la sélection biaisée des enseignants par le favoritisme, le détournement de ressources, ou encore la vente de sujets d’examens.»
Etude
Le baromètre se veut être un « outil qui apporte une meilleure compréhension de l’ampleur et des dynamiques de la corruption dans ce secteur à Madagascar » à travers la documentation des processus et manifestations de ce fléau. Pour ce faire, les initiateurs de ce document ont mené une enquête quantitative auprès de 2 864 personnes, réparties dans sept régions de Madagascar. Ce qui inclut 1 216 apprenants, 1 229 parents d’élèves et 419 encadrants pédagogiques. « lle a été complétée par une analyse qualitative, à travers des entretiens et des discussions individuelles auprès des sources cibles, pour affiner et compléter la compréhension des résultats.»
Néfastes
La présence quasi permanente de la corruption dans l’Enseignement technique et la Formation professionnelle impacte de façon conséquente sur tout le système. La baisse de la qualité de la formation et la démotivation tant des apprenants que des encadrants sont les premières conséquences directement citées dans le baromètre. « Elle crée des inégalités d’accès aux ressources et aux opportunités. Enfin, elle provoque une perte de confiance dans l’ensemble du système éducatif », peut-on lire dans le document. Pour cet outil, la corruption constitue « une menace directe pour le droit à l’enseignement et à la formation. »
José Belalahy