Nous avons coutume d’utiliser la méthode « information, éducation et communication (IEC) » pour transmettre nos messages. Avec le temps, d’autres outils sont apparus (COMBI) et s’avèrent plus performants pour dissuader certaines croyances, des modes de pensée et des habitudes qui peuvent nuire et devenir des barrières comportementales sur laquelle l’IEC s’est cognée. En pédagogie, l’approche est la même : de nouvelles méthodes d’enseignement font jour, de nouveaux outils adaptés aux ntics sont inventés pour mieux transmettre le savoir.
Un atelier de renforcement de capacité s’est tenu dans l’enceinte du collège des sœurs de Nazareth Toliara du lundi 5 au 7 janvier. La formation a été dirigée par Virginia Razafindrakoto, experte en sciences sociales, spécialisée en ingénierie de formation. Elle s’adressait aux centres de formation d’enseignement technique privés. Ainsi 90 % des centres de formation s’y sont présentés, sauf ceux qui étaient encore en vacances. Il faut croire que la personnalité de la consultante y est pour quelque chose.
Grâce à l’expérience et au savoir-faire de Virginia, la quinzaine de participants (dont trois d’entre eux sont déjà grisonnants) sont transformés en élèves par enchantement. Ils sont chahuteurs, perturbateurs, bavards. C’est dans cette ambiance simulée qu’elle apprend aux directeurs et responsables de CFP privés à faire le cours, à faire face aux différents problèmes inhérents à l’enseignement technique et à la formation professionnelle. La simulation consiste aussi à animer un groupe d’apprenants tout en instruisant et en amusant à la fois.
Rien n’échappe à l’œil expert de la consultante : un retard, un téléphone qui sonne malencontreusement, chaque fois elle « stroque » positivement ou négativement sans choquer ni frustrer les participants.
L’objectif de l’atelier est d’inculquer à ces responsables de CFP privés, le professionnalisme, la compétence et le rôle de formateur professionnel, en suivant un schéma directeur du processus méthodologique du transfert de savoir par la méthode participative et interactive qui prévaut en ce moment.
A l’issue de ces deux jours et demi de formation, les participants se sont solidarisés spontanément et ont demandé d’une même voix à Jean Jacques Razafimahefa, directeur régional de l’emploi, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, de transmettre au ministre Horace Gatien, leur soif de poursuivre d’autres formations, et surtout, à l’instar des écoles d’enseignement général, de bénéficier de subventions aussi.
Adriana RAZA