Il est question d’encourager davantage les jeunes à développer la culture entrepreneuriale… dans les lycées.
«A Madagascar, l’on veut créer beaucoup plus de travail, alors que la majorité des jeunes ne savent même pas ce que c’est que la culture entrepreneuriale. C’est donc quelque chose qu’il faut travailler davantage», dixit Sabir Ratovonasy, directeur de l’Institut National de Formation du Personnel des Établissements d’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (INFor) auprès du ministère de l’Emploi, de l’Enseignement Technique, et de la Formation Professionnelle (MEETFP). Ainsi, dans la politique nationale de l’emploi et de la formation professionnelle, le ministère s’engage à incorporer dans tout programme de formation un module de préparation à l’auto-emploi, à l’entreprenariat et à l’employabilité. Une conférence sur l’entreprenariat et la formation professionnelle s’est donc tenue récemment. La réflexion s’est axée sur les besoins à Madagascar, ainsi que les réponses possibles, avec le soutien d’experts de l’ONUDI. Le ministère a fait appel à cet organisme onusien pour développer les modules sur l’entreprenariat adaptés au contexte malagasy. Une équipe de formulation de curriculum a été ainsi créée. Elle comprend des représentants de différentes entités publiques et privées: le secrétariat général dudit ministère, l’INFor, la direction des Curricula et de l’Assurance Qualité (DCAQ), la direction de la Formation Professionnelle Continue et du Renforcement de Capacités (DFPCRC), la direction des Établissements (DET), la Coordination Générale de Projets, des enseignants. Le ministère vise à renforcer les capacités des enseignants dans les méthodes pédagogiques, à réviser le programme en adoptant une approche axée sur le développement des compétences, et notamment de l’entreprenariat pour rendre l’apprentissage plus concret.
Recherches pratiques. Par ailleurs, les jeunes sont incités à acquérir des qualités individuelles dont la capacité à prendre des initiatives, l’innovation et la créativité, la volonté de prendre des risques calculés, la confiance en soi, la capacité à collaborer. «Ils apprennent à épargner, à investir et à fructifier. Ils améliorent leur capacité de réflexion et d’apprentissage technique. Ces compétences vont les aider à évoluer vers une carrière prometteuse. Le programme est principalement orienté vers l’action», explique-t-on. Ainsi, plus de 50% du programme sera composé de recherches pratiques sur l’identification des opportunités d’affaires avec un potentiel de croissance dans leur communauté. Les étudiants entrepreneurs évalueront les ressources pour la mise en place et le pilotage d’une entreprise par l’apprentissage de la réussite dans la salle de classe comme dans leurs entreprises.
Recueillies par Arnaud R.