La dernière évaluation CPIA (Country Policy and Institutional Assessment) de la Banque mondiale met en évidence un contraste frappant. Madagascar affiche des performances correctes dans la gestion économique, mais reste pénalisé par des faiblesses persistantes dans la gouvernance et l’efficacité des institutions publiques. Le pays se distingue par une relative stabilité macroéconomique et des efforts pour mieux gérer la dette et encadrer les risques budgétaires. Le lancement d’un portail d’information sur le commerce en 2024 témoigne aussi d’une volonté de créer un environnement plus favorable aux échanges et à la transparence.
Contraste
Cependant, le tableau s’assombrit dès que l’on aborde la qualité de l’administration et la lutte contre la corruption. La note du pilier « gestion et institutions du secteur public » demeure inférieure à la moyenne régionale, traduisant une faible efficacité dans la mobilisation des recettes, des retards dans la diffusion d’informations financières essentielles et un déficit de transparence. Ce diagnostic pose un défi de taille pour les dirigeants : améliorer la gouvernance pour rendre les politiques publiques plus efficaces. Sans institutions solides, les progrès économiques risquent de rester fragiles et de ne pas se traduire par des améliorations tangibles pour la population.
Antsa R.