
Près de deux ans après la sortie de crise, l’économie malgache se dégrade davantage. Le nombre d’entreprises nouvellement créées continue de baisser. L’environnement est défavorable, selon les investisseurs privés.
Le nombre d’établissements formels nouvellement créés a baissé de 31,5 %, cette année, par rapport au premier trimestre de la semaine dernière, selon les données recueillies par l’INSTAT (Institut national de la statistique). Cette réticence est plus accentuée dans le secteur primaire qui a connu une baisse de 77,8 %, contre une baisse de 63,9 % pour le secteur secondaire et de 30,3 % pour le secteur tertiaire. En effet, les investisseurs hésitent à miser dans une économie toujours instable et un environnement défavorable pour les affaires. Même dans la Capitale, le recul dépasse la moyenne nationale, avec un taux de -36,3 %. Les entreprises individuelles et les plus petites entreprises sont les plus réticentes, contrairement aux plus grandes entreprises comme les sociétés anonymes, qui ont quand même affiché une évolution positive.
Insatisfaits. D’après une enquête menée par l’INSTAT auprès des entreprises, la majorité soit 76,7 % des opérateurs annoncent un environnement médiocre. 20,8 % trouvent que la qualité de l’environnement est moyenne, et seulement 1,1 % sont satisfaits de la situation. Parmi les freins à leurs activités, les entreprises citent surtout l’insuffisance de la demande, la concurrence déloyale, l’insécurité, les importations sauvages, le manque de personnes qualifiées sur le marché de travail, et le taux d’imposition trop élevé. Bref, après la difficile tâche d’instaurer un environnement stable, les dirigeants ont encore de grands changements à apporter pour réussir une vraie relance de l’économie. Cependant il faut reconnaître que la situation actuelle ne va pas dans ce sens.
Antsa R.