
Le Président Barack Obama a signé l’extension de l’AGOA pour une nouvelle période de 10 ans. Cette loi est appliquée depuis le 29 juin 2015. Les objectifs principaux de cette loi reposent essentiellement sur la promotion effective des échanges régionaux et les opérations d’exportation.
Les USA veulent absolument accroître leurs rapports commerciaux avec l’Afrique, tout en ayant à l’œil les investissements dans les domaines spécifiques de l’exportation industrielle. Tous ces efforts devraient à terme mener à des créations d’emploi conséquentes et à une croissance appréciable des économies. « l’AGOA devrait aider efficacement les hommes d’affaires américains à créer de nouveaux marchés et à rendre plus facile le marché américain aux différents produits des pays d’Afrique », a notamment déclaré le Président Obama. L’AGOA dans son esprit , va promouvoir assurément la bonne gouvernance et la croissance tout en assurant une certitude aux différents producteurs, acheteurs et autres investisseurs.
Retard de procédures. Cependant, les sociétés et les consommateurs dans les pays pauvres ne bénéficient pas toujours comme il se doit du système d’échanges commerciaux dans sa globalité du fait de coûts trop élevés à la base et du manque de professionnalisation des filières à revenus importants. Ces coûts élevés d’approche viennent essentiellement du retard de procédures aux frontières mais aussi et surtout du manque de professionnalisme d’une grande majorité des opérateurs, surtout dans le domaine des produits de rente et de la transformation. Les problèmes retombent fatalement sur les pays pauvres, les PME et ceux qui ont les revenus les plus bas. Très rapidement ce phénomène influence négativement une économie fragile dans sa tentative d’intégrer tant bien que mal les canaux d’échanges commerciaux à l’international des biens et services. Le ministère du Commerce et de la Consommation se doit donc de donner une attention particulière à cela, non pas pour réglementer à tout va mais aussi et surtout pour aider à une meilleure production et une meilleure exportation ; ceci est particulièrement vrai pour la vanille, le café, la baie rose ou le girofle et bien d’autres produits qui ont encore de beaux jours devant eux.
Coûts prohibitifs. L’OMC préconise des actions rapides à l’international mais aussi et surtout au niveau des pays tels que Madagascar pour endiguer les coûts prohibitifs, abaisser les barrières non tarifaires et augmenter drastiquement les capacités des individus à commercer. L’objectif ici est de permettre aux économies fragiles d’avoir accès aux bénéfices que les échanges commerciaux proposent. Il est clair que la professionnalisation des filières est une des toutes premières solutions. Madagascar doit non seulement moderniser ses textes de référence en matière de commerce mais aussi accroître une certaine forme de coaching afin de renforcer les professions vouées à l’export, tout en apportant une attention particulière aux produits de rentes qui restent malgré tous les grands pourvoyeurs de devises étrangères pour le pays. Dans l’optique d’une pénétration des marchés des pays de l’Est africain et de l’Asie centrale, le ministère du Commerce et de la Consommation doit être un fer de lance moderne et un catalyseur. En tous cas, ce qui est sûr c’est que ce département veut remettre tous ces produits de rente à leur place d’antan et participer au maximum au plan de relance de l’économie de Madagascar.
R.Edmond.