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jeudi, juillet 10, 2025
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Entretien routier : Les marchés fictifs pointés du doigt par les entrepreneurs impayés

Les 230 entrepreneurs ayant effectué l’entretien des routes dans tout Madagascar, n’ont pas encore été payés alors que les travaux ont été réalisés, il y a plus de neuf mois. En réponse à leurs revendications demandant la régularisation de leurs factures s’élevant à plus de 33 milliards Ar, le Premier ministre Christian Ntsay a soulevé qu’un audit sera effectué, lors de sa rencontre par visioconférence avec les députés mardi dernier. En effet, « des marchés fictifs ont été identifiés. Et la réception des travaux faits a été entachée par la corruption », selon ses explications. Ces entrepreneurs impayés sont indignés. « Ne nous mettez pas tous dans le même sac. Nous demandons à l’Etat de dévoiler au grand public ces marchés fictifs et ceux qui sont derrière ceux-là ou ceux qui ont fait de la corruption. En revanche, nous réclamons à tout prix la régularisation des entrepreneurs qui ont bien respecté le contrat », a évoqué Andry Rakotomandimby, un des représentants de ces entrepreneurs victimes. 

Raison d’être. Et lui de rajouter que le ministère en charge de l’Aménagement du Territoire et des Travaux Publics a déjà effectué un audit en octobre dernier. Tous les dossiers concernant les 230 entrepreneurs ont été ensuite transmis aux autorités supérieures mais leurs paiements restent en stand-by. « On nous a informé qu’une centaine sur les 300 dossiers traités, ont rencontré des problèmes. Ce ministère a déjà complété les manquements le 18 mai dernier. Mais en attendant, pourquoi ne pas payer les dossiers qui sont en règle ? », s’interroge-t-il. Par ailleurs, Jackson Beriar, un autre représentant des entrepreneurs impayés, tient à souligner que des ingénieurs, des inspecteurs et des agents de ce ministère de tutelle au niveau central et régional, sont les seuls habilités à réceptionner les travaux faits. « Le contrat stipule également que l’on peut réclamer le paiement de nos factures même si les travaux n’ont pas encore été réceptionnés. A notre avis, ce département ministériel n’a pas sa raison d’être si l’Etat émet des doutes quant à la fiabilité de ses contrôles et inspections sur les travaux d’entretien routier exécutés par le secteur privé », a-t-il enchaîné. Ces entrepreneurs demandent au président de la République de veiller sur leur cas. « Nous nous sentons trahis. Les banques et les fournisseurs nous poursuivent en justice. Il n’y a pas que la population dans le Sud qui subit le kere car nous, des PME malgaches, sommes également à l’agonie », selon leurs dires. 

Navalona R.

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