
Des parcs botaniques qui représenteront Madagascar en miniature seront mis en place en l’espace de trois ans. Les espèces endémiques des régions bénéficiaires seront mises en exergue dans ces parcs.
Grandiose. C’est le moins que l’on puisse dire du projet « Reverdir Madagascar ». Il s’agit de mettre en place cinq grands parcs botaniques de 120 hectares chacun. Pour cette année, le projet prévoit la création de deux parcs et trois autres pour l’année prochaine dans les régions Boeny, Atsinanana, Analamanga, Amoron’i Mania et Vatovavy Fitovinany. Le groupe Imperial Brands est l’initiateur du projet et assurera son financement pour un montant total de deux milliards cinq cent millions d’ariary étalés sur trois années. L’État, à travers le ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD), les régions et les autres entités publiques, mettra en revanche à la disposition du projet les terrains où les parcs seront implantés. La signature de la convention de partenariat y afférente s’est tenue vendredi à Ankorondrano.
« Allons faire de la biodiversité un levier économique pour le développement du pays. 90% des touristes qui viennent à Madagascar visitent nos parcs nationaux », selon le ministre du MEDD, Baomiavotse Vahinala Raharinirina.
Miniature. Par son tracé, chaque parc représentera Madagascar en miniature sur une échelle d’1/500 000. Des pistes seront également aménagées à l’intérieur de chaque parc qui symboliseront les principales routes nationales. Jusqu’à un million d’arbres endémiques et à croissance rapide seront plantés dans ces parcs. Le projet prévoit aussi la mise en place d’un centre d’exposition pour chaque parc. Il vise à sensibiliser la population locale sur les enjeux environnementaux mais dans le futur, ils pourront constituer des attractions touristiques.
Elan de solidarité. Ce projet sera mis en œuvre suivant le principe du 3P (Partenariat Public-Privé). Baomiavotse Vahinala Raharinirina a aussi sollicité l’appui et l’assistance des autres ministères. Une coopération qui sera bénéfique pour la gestion de la sécurité des futurs parcs. Plusieurs ministres et hautes personnalités du pays ont d’ailleurs honoré de leur présence cette cérémonie de signature de convention de partenariat. Cet élan de solidarité sera également traduit par l’implication de la communauté villageoise aux alentours de ces parcs pour la préservation des forêts. Les mains d’œuvres locales seront priorisées pour l’aménagement et la sécurisation des parcs. L’objectif étant de créer des emplois et de développer les activités génératrices de revenus. Les partenaires techniques spécialisés dans le reboisement et la reforestation seront aussi sollicités pour la mise en œuvre de ce projet.
Narindra Rakotobe



