
Malgré certaines évolutions positives, Madagascar reste encore à la traîne, en termes d’amélioration de l’environnement des affaires. Les difficultés d’obtention de permis de construire et de raccordement à l’électricité sont les principales faiblesses du pays. Les différentes réformes menées pour l’amélioration de l’environnement à Madagascar ont donné quelques résultats, qui sont pourtant loin d’être suffisants. La GrandeIle est encore au 32e rang, sur les 48 pays de la région Afrique Subsaharienne, en termes de facilité de faire des affaires, d’après le rapport Doing Business 2018 publié par la Banque mondiale. Au niveau mondial, le pays se trouve au 162e rang, s’il était au 167e dans la précédente édition du rapport. En effet, quelques améliorations ont été constatées selon les statistiques sur le nombre de création d’entreprises, la facilité d’obtention de permis de construire, le raccordement l’électricité et l’obtention de prêts. Cependant, ces volets sur lesquels Madagascar a connu des progrès sont ceux où il a le plus de retard, comparé aux autres pays. Pour le raccordement à l’électricité, la GrandeIle est au 45e rang sur 48 dans la région Afrique subsaharienne et 184e sur 190 au niveau mondial.
Indicateurs. D’après le rapport, il faut en moyenne 450 jours pour avoir ce raccordement à l’électricité, contre 115,3 jours pour la moyenne régionale. En termes de coûts, ce raccordement nécessite pour un particulier l’équivalent de 5322% du revenu annuel par habitant. Mais le plus pénalisant est l’indice de fiabilité de l’approvisionnement et de transparence des tarifs, qui est de 0 sur 8. L’obtention de permis de construire est également un autre casse-tête, pour faire des affaires. Dans ce volet, le pays est également au 45e rang au niveau régional et au 183e rang au niveau mondial. D’après le rapport, cela nécessite en moyenne 185 jours et l’équivalent 54,5% du coût de la construction. Bref, les dirigeants ont encore à écarter ces difficultés pour améliorer l’environnement des affaires, de manière efficace, et pouvoir attirer plus facilement les investissements étrangers.
Antsa R.