Si une voiture produit 6 g de CO2 par kilomètre, chaque kilo de gaz R22 en produit 180 Kg. Cette substance est pourtant encore très utilisée à Madagascar, surtout par les opérateurs spécialistes du froid comme ceux du secteur de la pêche, et de l’industrie. Un atelier national est organisé au CNEAGR Nanisana pour informer ces secteurs gros consommateurs d’hydro-chlorofluorocarbones ou HCFC. Il s’agit d’une formation donnée par un expert de l’ONUDI (Organisation des Nations-Unies pour le développement industriel), afin que les consommateurs de HCFC puissent se conformer au calendrier d’élimination progressive de ces substances appauvrissant la couche d’ozone. D’après les objectifs fixés, la consommation de ces substances devrait être réduite de 10% en 2015 ; puis de 35% en 2020 ; pour enfin aboutir à une situation de zéro consommation en 2030.
Alternatifs. Lors de l’ouverture de l’atelier, le DGE (directeur général de l’Environnement), au sein du ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, la représentante permanente de l’ONUDI et le représentant du ministère de la Pêche, ont soutenu l’utilité des gaz alternatifs pour une substitution au HCFC. Certains de ces gaz alternatifs sont chimiques et d’autres naturels. Pour Madagascar, le choix se porte sur les gaz naturels, d’après les informations fournies. « Avec la multiplicité des diversités des produits, les entreprises peuvent choisir ceux qui leur conviennent pour remplacer le HCFC », a informé l’expert de l’ONUDI. Certes, tout opérateur choisira volontairement de ne plus utiliser des gaz nocifs, si seulement il est bien informé sur le sujet. Une campagne de sensibilisation et d’information sur les textes et les engagements du pays seront organisés tous les ans, pour la Grande Ile. Cette fois, 25 représentants du secteur de la pêche et du froid de diverses régions du pays sont les bénéficiaires de la formation.
Antsa R.
