
L’atelier de validation du plan d’action nationale de lutte contre la désertification s’est tenu hier au Carlton Anosy, en présence de toutes les parties prenantes concernées par cette nouvelle stratégie, qui sera mise en œuvre très prochainement.
A Madagascar, l’agriculture fournit près de 40% du produit intérieur brut. C’est dire que les activités humaines sont en pleine interaction avec l’environnement dans lequel l’homme vit, mais surtout que les terres sont fortement exploitées par les paysans. Cela constitue une des raisons qui pousse à la désertification, puisque les paysans pratiquent le tavy, mettant en feu des parcelles de terre pourtant riches en biodiversité pour y cultiver. De même, il n’y a pas de réelle stratégie de gestion de pâturage du bétail, ce qui peut également conduire à la désertification des terrains. Selon des études scientifiques, 12 des 22 régions de Madagascar sont touchées par le processus de désertification. Il s’agit de Atsimo Andrefana, Androy, Menabe, Melaky, Ihorombe, Anôsy, Sofia, Alaotra Mangoro, Haute Matsiatra, Betsiboka et Analanjirofo. Cela représente 31% de la superficie de la Grande Île. En outre, 28% de cette superficie, soit 51 568 km², sont classées zones prioritaires.
Stratégie. En 1997, Madagascar a ratifié la Convention sur la lutte contre la désertification. Un plan d’action national a été mis en œuvre jusqu’au 2003. Après une évaluation de cette mise en œuvre, les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Ainsi, les pays parties ont élaboré un plan cadre stratégique 2008-2018 à travers lequel tous les pays sont sollicités à aligner leur plan d’action. L’atelier de validation de ce plan d’action de lutte contre la désertification s’est tenu hier, son adoption par le gouvernement se fera ce mois-ci et sa diffusion auprès des partenaires techniques et financiers au mois de décembre. Ce nouveau plan sera mis en œuvre pour les 10 prochaines années.
Anjara Rasoanaivo