Le ministère de l’Environnement et du Développement Durable entend désormais jouer pleinement son rôle de première autorité publique en matière environnementale à Madagascar.
Les initiatives se multiplient au sein du département pour une meilleure protection de l’environnement. La ministre Baomiavotse Vahinala Rahanirina a effectué dernièrement une descente inopinée chez Holcim, la cimenterie d’Ibity Antsirabe.
Note positive
Une occasion pour la ministre et sa délégation de vérifier les impacts environnementaux de l’exploitation et de contrôler la conformité de la mise en œuvre du cahier de charge environnementale (CCE) de la société. Une visite qui a débouché sur une note plutôt positive, car apparemment Holcim respecte les procédures de protection de l’environnement. Installée depuis 1990, la cimenterie d’Ibity suit un processus de production de ciment en quatre étapes: la préparation du cru, la cuisson du clinker, le broyage du ciment et l’ensachage et l’expédition. Disposant d’une réserve 80 ans de cipolin qui a notamment vu le site de dragage des matières premières ainsi que le mode de production en usine. Le premier constat à mettre à l’actif de Holcim c’est qu’elle n’utilise pas de bois de chauffe. En effet, sa principale source d’énergie est le « petcoke », une sorte de déchets dérivés des pétroles importés d’Afrique du Sud . Holcim utilise également des groupes électrogènes de la Jirama, comme source d’énergie électrique.
Reboisement
Le seul bémol dans le processus environnemental d’Holcim, c’est qu’elle ne reboise pas bien avec seulement 3000 plants par an pour une société de 3000 personnes. Sur ce point, la ministre de l’Environnement a recommandé une campagne de reboisement plus poussée avec la collaboration des communes environnantes. Par ailleurs, Holcim doit présenter et déposer un rapport sur sa responsabilité sociétale d’entreprise auprès de la Direction régionale de l’environnement et du développement régional du Vakinankaratra comme l’exigent les réglementations en vigueur, et aussi la présentation et le dépôt du rapport du RSE de HOLCIM auprès de la DREDD de Vakinankaratra comme exigé dans les textes en vigueur. Cette descente dans le Vakinankaratra a aussi permis aux responsables ministériels de s’enquérir des exploitations forestières illicites le long de la RN 7.
R.Edmond