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samedi, décembre 21, 2024
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Epargne communautaire : Une solution pour l’inclusion économique

Elles sont très fières du progrès accompli grâce aux AVECs.

Les communautés villageoises dans les zones éloignées commencent à adopter la culture de l’épargne par le biais du « voamamy ». Les personnes qui ont adhéré à ce concept ont constaté des changements positifs dans leur vie.

En milieu rural, l’épargne et le crédit communautaire prennent de l’ampleur pour faire face à des nombreux défis, dont le changement climatique. VOAMAMI (Vondrona olona an-toerana miara-manao tahiry sy mifampindram-bola) est le nom donné aux associations villageoises d’épargne et de crédit, plus connues sous l’acronyme AVEC. Elles ont été mises en place pour aider les ménages bénéficiaires à accéder à un système financier et à renforcer leur capacité de résilience. Une AVEC est un groupe de 15 à 25 personnes qui épargnent ensemble et font de petits emprunts à partir de ces épargnes. Les membres se réunissent une fois par semaine et mettent leur argent de côté dans une caisse commune en achetant des parts. Cet argent sert à un achat ou un investissement, mais fonctionne aussi comme une assurance ou une protection pour les moments difficiles. Grâce aux AVECs, les communautés sont de plus en plus autonomes et aptes à prendre soin de leur famille et leurs conditions de vie s’améliorent. Par ailleurs, les règlements observés au sein de ces groupements inculquent la notion de discipline et de respect de l’autre et contribuent à asseoir une meilleure cohésion des communautés.

Privilèges. L’association « vehivavy miray » figure parmi les bénéficiaires de ce système d’épargne communautaire. Depuis son adhésion à l’AVEC, cette association a pu mettre de côté 600 000 ariary en cinq mois. Elle regroupe des femmes dont le siège est localisé dans le fokontany d’Anday, commune d’Anjapaly, district de Tsihombe, région Androy. « Notre réunion se tient tous les jeudis après-midi. Celle qui ne paye pas la cotisation de 200 ariary est sanctionnée et sera contrainte à payer en retour 500 ariary. J’ai emprunté 100 000 ariary pour lancer mon petit commerce. Depuis, je ne suis plus obligée de travailler dans les champs pour gagner ma vie. Ma vie a changé et je vais bientôt construire ma maison », témoigne Noeline Tolisoa, présidente de l’AVEC dans cette localité. À noter que les régions Androy et Anosy comptent 250 AVECs établis par le Fonds d’intervention pour le développement.

Narindra Rakotobe

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