
L’épidémie de coronavirus continue de progresser en Chine, mais il n’y a pas encore lieu de déclarer une situation de pandémie, estime l’OMS.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que l’épidémie de pneumonie à coronavirus n’est pas encore arrivée à un stade de pandémie, laquelle désigne, selon la définition de l’OMS, une situation de « propagation mondiale d’une nouvelle maladie ». C’est, en tout cas, l’essentiel de la déclaration de la directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux de l’OMS, relayé par la presse internationale, hier.
Renforcement. A Madagascar, il n’y pas encore de cas avéré de coronavirus jusqu’à présent. Le Premier ministre, pas plus tard que dimanche dernier, s’est rendu à l’aéroport international d’Ivato où il a déclaré que les dispositions ont été prises pour le renforcement des mesures destinées à éviter que le virus ne pénètre sur le territoire, ou au cas où il parviendrait à passer entre les mailles du filet, pour éviter sa propagation. L’hôpital d’Anosiala a été désigné comme centre de mise en quarantaine des passagers en provenance de Chine. Rappelons qu’au jour d’hier, 425 décès dont 64 nouveaux décès annoncés, hier, et plus de 20.400 cas de contamination, ont été enregistrés. Les deux décès survenus hors de Chine ont été signalés aux Philippines et dans la région autonome chinoise de Hong Kong.
Les pays occidentaux s’en sortent généralement bien face à cette épidémie apparue en Chine. Les rapatriements de leurs ressortissants respectifs et la prise en charge des personnes rapatriées, y compris celles présentant les symptômes de la maladie, se sont globalement bien passés, avec un déploiement de moyens financiers et techniques importants. La Chine, pour sa part, vient de demander l’aide internationale, notamment en matière d’équipements de protection et de matériels médicaux.
Et l’Afrique ? L’autre plus grande inquiétude est l’éventuelle propagation du coronavirus dans des pays d’Afrique. Une crainte exprimée par l’OMS à Genève dernièrement face à la capacité de riposte sanitaire sur le continent où de nombreux pays « ne sont pas prêts à faire face à l’épidémie », comme l’a laissé entendre le Conseil de supervision de la préparation globale (GPMB). Cette structure indépendante créée par l’OMS et la Banque mondiale de préciser alors que «tous les pays et gouvernements locaux, incluant ceux qui n’ont pas encore été touchés, doivent, de toute urgence, consacrer des ressources au renforcement de leurs capacités essentielles de préparation pour prévenir, détecter, informer et répondre, face à l’épidémie et renforcer leurs systèmes de santé ».
Recueillis par Hanitra R.