
C’était le spectacle des retrouvailles avec son public. Et ces retrouvailles furent particulièrement chaleureuses car cette longue absence a engendré l’envie de retrouver des émotions musicales. De la première à la dernière minute, l’ambiance fut particulièrement festive.
Ce concert d’Erick Manana, de Jenny Fuhr et de toute leur équipe, était très attendu. Le Palais des Sports était rempli de spectateurs impatients d’écouter les morceaux qui sont devenus au fil du temps des classiques de la chanson malgache. Au premier rang d’entre eux, se trouvait l’ancien président Marc Ravalomanana, grand admirateur de l’artiste et très applaudi lors de son arrivée. C’est la fibre musicale malgache d’Erick et de ses camarades qui fut mise en exergue dès leur première chanson : « Tsara ny hiran’ny taniko ». Le rythme imprimé par les musiciens entourant l’artiste, ne pouvait que mettre le public en joie. Ce dernier, dès les premières notes de musique, s’était levé pour danser. Dans la foulée, il y eut toutes les chansons fleurant bon le terroir. « Gasikara, taniko », « Iarivo tsy foiko » ont profondément suscité l’émotion de tout le palais qui en reprit les paroles. Ce fut comme cela à chaque composition entonnée par Erick. « Voninkazo adaladala » notamment déchaina l’enthousiasme. L’ensemble musical formé par Jenny Fuhr, tour à tour violoniste et flûtiste, Nini et Kolibera, les guitaristes, Seta, le percussioniste, Solofo, l’accordéoniste, Donné, le violoniste, a été remarquable en tout point, apportant cette touche joyeuse et très « gasy gasy », que les mélomanes adorent. La cerise sur le gâteau aura été la présence de Dama, l’invité que l’on attendait pas, a ravi la salle. Et la montée sur scène de Marc Ravalomanana à la fin du spectacle a clos cet après-midi pleine de surprises. Ce concert des retrouvailles a tenu toutes ses promesses, montrant que la complicité nouée entre Erick, Jenny et leurs admirateurs est toujours aussi forte malgré l’éloignement.
Patrice RABE