
Les correcteurs ont du faire beaucoup d’efforts pour faire en sorte que les candidats ne deviennent pas les victimes des erreurs des concepteurs de sujets d’examens.
« Chaque année, il y-a toujours eu quelques petites erreurs dans la conception du sujet. Mais cette fois-ci, c’est assez grave. Et c’est non moins honteux. Encore heureux que les commissions d’entente se sont mis d’accord au début des travaux de correction pour l’octroi des points bonus à chacune de ces nombreuses erreurs dans les sujets. Sinon, les candidats deviendraient les premières victimes », se désole une correctrice en Sciences de la Vie et de la Terre (SVT). Elle, une enseignante de SVT, a regretté l’existence de nombreuses erreurs dans le sujet pour sa matière. «Nous avons octroyé des points bonus à chacune des questions qui ne convenaient pas ou qui contenaient des erreurs», confie-t-elle. Bien que les correcteurs n’ont pas voulu évoquer le nombre des points bonus attribués aux candidats dans chacune des matières qui comportaient des erreurs, ils n’ont cependant pas manqué de souligner que ces points bonus ont été particulièrement nombreux cette année, suite aux nombreuses erreurs constatées dans les sujets d’examen.
Pointé du doigt. Les fautes de conception du sujet d’Allemand et SVT ont été les plus flagrantes lors de cette session, à en croire les correcteurs. Toutefois, il faut rappeler que des fautes du même genre ont été également soulevées dans d’autres sujets, tels que les Mathématiques, l’Histoire-Géographie, et le Français. Pour ce qui est de la Physique-Chimie, un correcteur affirme que le sujet proposé aux candidats en série C était digne d’un concours et ne devait pas s’adapter à un examen national. « Pour les candidats en série D, bien qu’ils aient obtenus des points bonus, bon nombre d’entre eux ont ramassé des mauvaises notes. C’est toujours à cause du sujet trop compliqué », regrette ce correcteur. La question est de savoir comment de telles erreurs ont pu filer entre les doigts des enseignants qui ont proposé les sujets. Cela, tenant compte des étapes non moins nombreuses par lesquelles ces sujets ont passés avant d’être sélectionnés. Ainsi, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est pointé du doigt, du fait de ne pas avoir effectué assez de contrôle sur ces sujets d’examen, avant leur validation.
Arnaud R.