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lundi, mai 5, 2025
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Érudition : Le Dr Georges Radebason se remémore l’histoire de l’AKFM

Le mardi 29 avril dernier, à 9h, l’historien enseignant-chercheur Georges Radebason a soutenu sa thèse « Le parti AKFM et l’Union soviétique, une histoire connectée (1958-1960)» à la salle de soutenance CDI de l’Université de Toamasina, après 4 années de recherche. Co dirigée par le Pr Rakotondrabe Tovonirina Daniela et Jean Roland Randriamaro, Maître de conférence, l’œuvre évoque l’itinéraire de l’AKFM ainsi que « ses relations avec le bloc soviétique depuis sa création jusqu’à l’effondrement de l’URSS en 1991 ». 

Scindé en quatre grandes parties, l’ouvrage de 475 pages dépeint tout d’abord la source d’inspiration du parti, en l’occurrence les nationalistes anticoloniaux comme le VVS, Jean Ralaimongo et le MDRM. En outre, les activités menées par Gisèle Rabesahala et le congrès de Tamatave en 1958 ont été relatées. En deuxième lieu, l’auteur soulève le carambolage idéologique entre l’AKFM et le parti du régime en place, le PSD. Ensuite, il enchaîne avec une analyse sur la position des membres dans les années 1970. Et enfin, leur point de vue face aux dirigeants de la Seconde République. Étant la continuité de ses travaux de recherches en maîtrise et DEA, cette thèse est méticuleusement conçue. 

Sans équivoque, l’idée communiste malgache s’est répandue sur les régions du pays. De la capitale jusqu’au Nord et Nord-Est, en passant par Boriziny, les convaincus se multiplient depuis l’indépendance étant donné que « l’AKFM est l’un des partis politiques malgaches les mieux structurés. Les militants reçoivent une formation rigoureuse ». L’engagement de Gisèle Rabesahala alias la Vierge rouge fait rayonner la pensée communisante un peu partout dans le pays. La raison pour laquelle Georges Radebason mentionne, de temps à autres, le nom de cette femme militante qui a joué un rôle primordial dans l’histoire politique de sa patrie. « Depuis 1949, Gisèle Rabesahala entretenait une étroite relation avec les organisations communistes et progressistes internationales. A la même date, elle avait participé à la conférence internationale des femmes progressistes qui s’est tenue à Pékin. En créant le COSOMA, elle était soutenue par ces organisations communistes, désormais, elle tissait des relations étroites avec le PCF, le PCUS, les communistes réunionnais. Son journal Imongo Vaovao recevait d’importants soutiens des pays de l’Est, URSS, RDA. Une fois créé, l’AKFM, le parti qui militait pour l’indépendance totale de Madagascar, a été choisi par l’URSS comme porteur de son influence à Madagascar, on était en pleine période de guerre froide. Comme la France, la puissance coloniale est dans le camp occidental, l’AKFM qui luttait contre toute forme de domination coloniale s’allie avec l’URSS » a-t-il noté. Il faut l’avouer, fondé en novembre 1958, le parti du congrès de l’indépendance de Madagascar a laissé une trace indélébile dans l’histoire politique malgache. 

Communisant de souche

L’impétrant n’a pas choisi le thème par hasard puisque son enfance a été bercé par l’idéologie communiste. « Mon père était un militant de l’AKFM et président de la section du COSOMA de Sambava. Il recevait régulièrement, toutes les semaines, Imongo Vaovao. C’est le premier journal que j’ai lu, alors que je n’avais que 10 ans ». ce fut un déclic. L’engagement de son père l’a forgé pour devenir un historien de qualité. Dès lors, Georges Radebason dévore les livres. À ses 13 ans, Il a fait de l’histoire sa tasse de thé.

Iss Heridiny 

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